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Dossier Hubert Mingarelli
Sauver les âmes

mai 2005 | Le Matricule des Anges n°63 | par Thierry Guichard

Écrivain de la phrase juste, Hubert Mingarelli cherche dans ses personnages une forme de Rédemption pour toute l’humanité. Son écriture, au bord du silence, cerne minutieusement les failles de chacun et trouve dans une éthique irréprochable la lumière nécessaire pour avancer. Sans esbroufe.

On sait la parole rare chez lui. Pourtant, c’est avec beaucoup de disponibilité qu’Hubert Mingarelli a accepté de répondre à toutes nos questions, ponctuant la plupart de ses phrases par une adresse à son interlocuteur : « Tu vois » ou « tu comprends ». Et regrettant aussi souvent de ne dire, d’après lui, que des évidences. On sait l’exercice difficile : ses livres sont tendus comme le fil du funambule et tout discours autour d’eux ressemble à du bavardage. Mais les évidences n’en sont pas toujours, et la force avec laquelle l’écrivain évoque ses personnages laisse deviner à quel point, pour lui, ceux-ci existent vraiment.

Dans vos premiers romans, Le Bruit du vent et La Lumière volée vous vous inscrivez dans l’Histoire, puisque le premier évoque la Première Guerre mondiale et le second le ghetto de Varsovie. Vous aviez besoin de l’Histoire comme d’un tuteur ?
C’est ça. Au début, quand tu commences tu te poses beaucoup de questions. Tu es dans le vague, tu te sens obligé de t’asseoir sur quelque chose. L’Histoire est une aide : tu te dis qu’au moins ce que tu prends à l’Histoire, ce ne sera pas faux. C’est un manque de courage aussi. Au début, on n’a pas tous les courages. Il faut apprendre au fur et à mesure à oser des choses.
Je déteste maintenant situer mes histoires. Je l’ai encore fait pour Quatre soldats, mais au départ, les quatre types étaient dans une armée et un lieu que je ne situais pas du tout. Quand j’ai écrit Quatre soldats, j’ai eu besoin de savoir que ça se passait à cette période-là, en 1919, mais il n’y avait que moi à le savoir, ça suffisait. C’est Bertrand Visage, mon éditeur, qui m’a fait remarquer que les lecteurs allaient tout le temps se demander où l’action se passait et à quelle époque. J’ai suivi le conseil de Bertrand et j’ai rajouté un chapitre assez court, où j’ai rapidement placé l’action. C’est un exercice intéressant : comment faire pour ajouter une donnée historique à mon roman ? C’est quelque chose que je déteste alors c’est devenu un exercice de style. Ça a été intéressant à écrire. Par exemple, dire « je m’appelle comme ça », dans un bouquin ! Comment le dire sans tomber dans la redite de choses écrites des centaines de fois ? Il faut vraiment aller chercher pour trouver un truc qui tienne la route sans tomber dans les clichés ou la banalité de ce que tu as déjà lu mille fois. C’est pas mal de se forcer à ça.
(Premières phrases de Quatre soldats : « Je suis de Dorovitsa dans la province de Viatka. Quand mes parents sont morts j’ai quitté Dorovitsa pour Kaliazine au bord du fleuve, et j’ai travaillé pour Ovanès. », ndlr)

Vous vous êtes documenté pour parler du ghetto de Varsovie ?
L’histoire du ghetto m’a fasciné. C’est un événement de mon enfance : j’avais vu un film très jeune. Et quand on est gamin on est choqué parfois par certaines images qui restent. Je me souviens de gamins qui s’enfuyaient dans les bouches d’égout. C’est une image qui m’est toujours...

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