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Domaine français Tueur à l’ouvrage

mai 2005 | Le Matricule des Anges n°63 | par Jean Laurenti

Disons qu’il s’agit d’une histoire d’amour. Une histoire pour les temps difficiles qu’affronte l’être urbain du vingt et unième siècle. Depuis plusieurs décennies Jacques Monory (né en 1934) interroge à travers son travail d’artiste plasticien quelques fondamentaux de la société occidentale : la place de l’image et la mise en scène de la violence. Artiste majeur du courant de la Nouvelle figuration ou Figuration narrative, constitué dans les années soixante (avec entre autres Arroyo, Cueco, Tisserand…), il est l’auteur d’une œuvre considérable où figure notamment la série des Meurtres de 1968 : des univers froids, théâtres de crimes fraîchement commis qui captent le regard du spectateur, à l’instar des médias qui font de chacun de nous un voyeur fasciné.
De temps en temps, Jacques Monory écrit des histoires. Celle-ci est brève et ne finit pas bien. Le narrateur d’Angèle est un tueur à gages fatigué, angoissé, aux rêves douloureux. Il a connu des temps meilleurs : « Les affaires étaient nulles et je devenais bizarre. Je buvais trop de thé. Le monde était rayé et flou. » L’une des réussites de ce récit réside dans l’art maîtrisé de l’ellipse. Portraits, scènes et réflexions sont concentrés en quelques mots d’une redoutable efficacité. « Je me souviens de la robe à fleurs rouges d’Angèle que je trouvais démodée et qui était au contraire très chic. (…) Elle ne semblait pas automatiquement devoir vous déglinguer. » Angèle va commanditer au narrateur les derniers meurtres de sa carrière. Après, ils se retrouveront et pourront s’aimer tranquillement, dans un hôtel « pour touristes anonymes qui donne sur un virage du périphérique d’où les voitures envoient la lumière de leurs phares dans les chambres. » Mais rien de tout cela n’est certain : « à la fin, tout dépend du dieu des catastrophes. »

Jean Laurenti

Angèle
Jacques Monory
Éditions Galilée, 49 pages, 13

Tueur à l’ouvrage Par Jean Laurenti
Le Matricule des Anges n°63 , mai 2005.
LMDA papier n°63
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