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Revue Création libre

septembre 2005 | Le Matricule des Anges n°66 | par Thierry Guichard

Éponyme N°1

D’une facture très séduisante, le premier numéro d’Éponyme affiche d’emblée la diversité à son fronton : proses courtes, poésie, photographies, peintures, expériences d’écritures et d’interventions plastiques mêlées, les champs explorés par Éric Pessan ne souffrent pas de frontières. Le romancier auquel les éditions Joca Seria ont confié la tâche de réunir textes et interventions graphiques propose ainsi de faire de ce semestriel « un espace qui ne demande qu’à être investi ». Dans une mise en page très élégante, remarquablement édité, ce numéro inaugural s’ouvre par un très drôle texte d’Éric Chevillard qui avait été diffusé sous forme de pièce radiophonique sur France Culture. La phrase y est l’élément moteur, des phrases prononcées par deux voix qui parlent d’Albert Moindre. Contre toute attente, la variété accouche ici de voies communes. On retrouve ainsi l’importance de la phrase comme unité d’action, dans la contribution de Yannick Haenel qui suit aussitôt : « Écrire des phrases ne consiste ni à « s’exprimer », ni à exprimer quoi que ce soit ; mais à faire entendre ce qui, dans le langage, vibre comme un cœur ruisselant « cette parole, dit Giorgio Manganelli, qui, joyeuse de sa propre démence, habite l’ombre avec lumière. » »
D’autres s’essaient à explorer de nouvelles formes d’écritures : ainsi Nicole Caligaris qui reprend une information saisie dans l’actualité en une phrase, rassemblée, nouée. Un procédé auquel fait écho l’artiste Françoise Pétrovitch, sous forme de dessins quotidiens : un pour dessiner une information entendue sur France Inter, l’autre pour dire un moment, une scène, qu’elle a vécue le même jour. Tissage des arts qu’on retrouve, mêlés, dans une sorte de triptyque signé Véronique Ovaldé (texte) et Françoise Quardon (textes et photos). La manière avec laquelle leur production s’imbrique l’une l’autre développe un espace informulé qui libère pas mal la pensée, l’imaginaire. On est moins convaincu par l’association entre Marie Darrieussecq et le photographe Pascal Tarraire : le texte de l’une, les photos de l’autre semblent figés dans un déjà-vu qui les plombe. Il n’empêche, Éponyme est une revue où l’air circule, où la densité d’un Sébastien Brebel dont le texte est d’une tenue granitique peut voisiner avec les orchidées lumineuses de l’aquarelliste Patricia Cartereau. Au cœur de cette première livraison, le Général Instin de Patrick Chatelier fait figure de symbole : il s’agit de bâtir un projet pluridisciplinaire autour de la photographie lépreuse d’un général, retrouvée au cimetière Montparnasse : lui inventer une vie, inventer la vie. Autant dire : créer.

Éponyme N°1, 203 pages, 20 (Joca Seria)

Création libre Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°66 , septembre 2005.
LMDA PDF n°66
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