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Domaine étranger Fête des fous

février 2006 | Le Matricule des Anges n°70 | par Dominique Aussenac

Le Marchand de passés

Vivons-nous le siècle des métamorphoses ou celui des appâts rances ? La chirurgie esthétique refait un visage, une virginité en trois coups de scalpel. À défaut de modifier le présent voire le futur, vous pouvez toujours changer de passé. Pour les staliniens ou autres fascistes, un coup de gomme suffit. Pour l’actuel gouvernement français, on doit considérer du jour au lendemain qu’un événement fluctue en fonction d’intérêts et que par exemple la colonisation a été positive, un point c’est tout ! Dans la même veine, mais en plus chamarré, en moins grotesque, vous pouvez demander à Félix Ventura, le bouquiniste albinos de Luanda (Angola) de vous aider.
Il est généalogiste ou plutôt marchand de passés, peut-être parce que lui-même a été adopté. Mais surtout parce que son pays a connu une succession de régimes, de guerres et que pour vivre en paix, il vaut mieux taire certains engagements. Félix invente donc des passés mirifiques. Son négoce marche bien. Jusqu’au jour où un étranger s’emballe pour sa nouvelle mémoire. Ce qui contraste avec l’attitude d’un clochard qui s’affirme irrémédiablement communiste et que tout le monde juge fou. Mais un passé même maquillé vous revient toujours à la figure. Dans ce deuxième roman traduit en français, José Eduardo Agualusa, journaliste, poète, nouvelliste confronte des personnages à des situations abracadabrantes, avec verve, humour, tendresse. Le narrateur n’est autre qu’un gecko, un petit lézard trapu qui lui aussi a des problèmes pour se souvenir. Voici une des manières les plus plaisantes d’évoquer les notions fondamentales de vérité, responsabilité, mémoires collective et individuelle. « Je suis menteur par vocation, a-t-il hurlé. Je me régale à mentir. La Littérature est le seul moyen que possède un véritable menteur pour se faire accepter socialement. »

Le Marchand de passés de José Eduardo Agualusa
Traduit du portugais (Angola) par Cécile Lombard
Métailié, 132 pages, 15

Fête des fous Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°70 , février 2006.
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