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Histoire littéraire Les malfrats sauvent la mise

avril 2006 | Le Matricule des Anges n°72 | par Éric Dussert

Vauriens, Voleurs, Assassins

On n’avait pas publié un livre de Raymond Hesse depuis 1948. Il s’agissait en substance de la réédition collective par les éditions Self de trois livres antérieurs, dont ce Riquet à la Houppe et ses compagnons (Mornay, 1923) qui avait connu un franc succès grâce, notamment, aux illustrations de Gus Bofa et à une préface d’Anatole France, qui le nommait « notre Esope ». Raymond Hesse (1884-1967) avait abordé la littérature dans sa ville natale, Saint-Etienne, avec les Chansons des ruts et des boas (L. Wollf, 1906) et ne quitta guère ce registre dans la fiction, pour le plaisir de ses contemporains. Témoins Vauriens, voleurs, assassins, le texte inaugural de la collection « Utopies » des éditions Finitude, une fable de 1925 qui prend naissance le jour où le syndicat des VVA (vauriens, voleurs et assassins), réuni au bar La Limace et dirigé par le chevalier de Lespâce, vote la grève illimitée, avec des conséquences sociales imprévues.
D’abord publié dans la revue de prépublication Les Œuvres nouvelles, puis en volume sous le titre L’Âge d’or (La Roseraie, 1926), ce récit drôlement enlevé illustre avec un sens de la satire singulièrement développé comment la meilleure société a besoin des malfrats pour manifester sa vertu. Et comment tous, sans exception, ont besoin des voyous et des filles pour vivre. Du policier à l’avocat, et jusqu’aux dignes épouses assommées par les demandes pressantes de leurs époux…
Figure du monde de la bibliophilie où les excès du boire et du baiser n’ont jamais constitué une faute de goût, Hesse connaissait bien son sujet : magistrat, il avait produit en 1912 une enquête, Les Criminels peints par eux-mêmes (Grasset) qui donne à sa réflexion une allure des plus authentiques. Contre l’hypocrisie des grenouilles de bénitier et des pères La Morale, Raymond Hesse connaissait l’arme idéale : l’humour.

Vauriens, voleurs, assassins de Raymond Hesse
Finitude, 80 pages, 12

Les malfrats sauvent la mise Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°72 , avril 2006.