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Entretiens La chair de la lettre

mars 2007 | Le Matricule des Anges n°81 | par Jérôme Goude

Dans « En face du Jardin », récit arborescent consacré à l’une des parenthèses parisiennes de Rilke, Béatrice Commengé tisse des liens délicats entre la lettre d’amour, les lieux et l’écriture personnelle.

En face du jardin

Six jours dans la vie de Rainer Maria Rilke
Editions Flammarion

Dans la soirée du samedi 23 octobre 1920, Rainer Maria Rilke arrive à Paris, prend un fiacre et se rend à l’hôtel Foyot sis en face du Jardin du Luxembourg. Ayant été obligé d’interrompre l’écriture de ses Élégies, il recherche la « force d’un lieu exceptionnel » qui serait propice à l’affleurement de la poésie. Dans ce Paris de l’après-guerre, avant même de se rendre en Suisse, au château de Berg, Rilke refait l’expérience de l’abolition sensible du temps. La capitale française génère cette ineffable « alchimie de ce qui change et de ce qui demeure » et se métamorphose en points d’intersection entre « aujourd’hui et autrefois », « ici et là-bas ».
Au gré de ses déambulations solitaires et de l’inaliénable concentration poétique, Rilke renoue les « boucles imprévisibles de sa mémoire ». La vie du poète « se recompose dans le dessin immuable des rues ». Peu à peu, les souvenirs des précédents séjours parisiens émergent : 1902 et le morne Paris de la rue Touiller, 1905 et l’hôtel du quai Voltaire, 1909 et la rue Cassette, entre autres. Puis se déploient toutes les « nuances du bonheur, du malheur ou de la solitude » sur les visages d’amis fidèles (Rodin, Verhaeren et Paula Becker), d’artistes admirés (Cézanne, Baudelaire ou Flaubert) et de femmes aimées (Lou Andréa Salomé, son épouse Clara Westhoff, Merline…).
D’une troublante transparence, l’écriture de Béatrice Commengé explore l’intimité de l’être et de la lettre, sans la dénaturer. En face du Jardin est essentiellement le lieu de la constellation amoureuse, de la constellation féminine. Quand bien même son angoisse face à l’Autre de l’amour et cette volonté opiniâtre de s’appartenir, Rainer Maria Rilke n’a cessé, sa vie durant, de cultiver l’art de la lettre amoureuse. De même qu’il « s’est toujours arrangé pour dresser des cloisons étanches entre ses correspondances » afin que chacune soit « unique, irremplaçable ». De sorte que la quête poétique de l’ « unité incandescente » n’est peut-être que le versant sublimé d’une quête plus intime, impossible.
Ni hagiographie ni psychanalyse existentielle, ni biographie ni essai, En face du Jardin est un entrelacs lumineux dans lequel sont distillés les éléments tangibles et sensuels inhérents à l’épiphanie poétique parisienne de Rilke. Dans Et il ne pleut jamais, naturellement, roman publié par Gallimard en 2003, Béatrice Commengé parvenait déjà à saisir l’originalité du cheminement physique et psychique d’Hölderlin. En accordant plus d’importance au circonstanciel et à l’anodin, elle réussit à désacraliser et à humaniser les mythes littéraires.

Nietzsche, Hölderlin, Miller, et maintenant Rilke, l’ensemble de votre œuvre est hantée par la figure de l’auteur. Qu’est-ce qui motive le choix d’un sujet plutôt qu’un autre ?
Pour Rilke, il s’agit en fait d’une commande de Sylvie Fenzack, une amie qui s’occupe essentiellement des essais au sein de Flammarion. Deux auteurs l’intéressaient : Rilke et Fitzgerald. Étant...

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