La Treizième N° 9
Les textes et poèmes qui composent ce neuvième opus de La Treizième proviennent de tous les coins de la planète, de quelques bouts du monde et même de nulle part. La spiritualité, la volonté de relier les êtres, les civilisations, voire les religions, mais aussi l’expression de l’intime et une certaine soif d’absolu les animent. Max de Carvalho qui coordonne avec patience la revue depuis 1985 les présente comme autant de tissus précieux, soieries, organdis ou autres cashmeres. Quelques peintures, dessins, esquisses les illustrent. Les Autres Cercles, poèmes du Hongrois Deszö Tandori nous parlent d’une voix à la fois chaleureuse, grave, ancrée et volatile. « Moineau passereau vespéral, passereau chanteur voleteras-tu un jour au-dessus de mon dernier sommeil ? Ou faudra-t-il rêvasser une autre patrie, à un quelconque mi-chemin d’une question hors de portée ? » Ceux de l’Américain James Koller émeuvent comme une voix susurrée. Yves Bonnefoy propose la traduction des très élégants dix-sept premiers sonnets de Shakespeare. Tandis que Jean Monod offre un parallèle ethnopoétique sur l’usage des cordelettes nouées communes aux Dogons, Incas ou Maoris et l’origine de la parole, du conte. La Treizième, revue précieuse ou pour reprendre l’expression d’André du Bouchet porteuse d’« un étrange anachronisme de l’intemporel ».
La TreiziÈme N°9 - 159 pages, 15,50 € (La Capelle 81 660 Pont-de-l’Arn)