Mortibus N°4/5 (Faim du travail)
Depuis son lancement au printemps 2006, la revue Mortibus s’est érigée en figure de proue combative et malicieuse de l’anticapitalisme. Après les « Utopies de marché », les « Désirs d’oseille », « Éros zéro ? », elle met les bouchées doubles pour analyser la « Faim du travail ». Pas moins de vingt-cinq interventions, analyses, témoignages, traductions et même poésie côtoient photographies, dessins, montages noirs et blancs. Marx, Debord, Marcuse sont ici remis au goût du jour. Sont dénoncées les promesses de bonheur et de réussite personnelles par le travail, l’exclusion « ou l’extermination progressive de populations entières », l’absence de remise en cause ou le consensus flou autour de la production de marchandise et de valeurs, la course folle à la productivité, l’enfer de la conso-consumation, le syndicalisme européen, etc. Le paradoxe du travail d’après Erich Fromm, « c’est que l’on ne travaille en fin de compte que pour le supprimer. Et refusant de constater honnêtement son caractère nocif, on lui accorde toutes les vertus pour masquer son côté encore inéluctable. De fait, le véritable opium du peuple, c’est l’idée qu’on lui donne de son travail… »
Mortibus N°4/5 - 384 pages, 25 € ( 5, place Publique 60420 Dompierre)