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Éditeur Traces d’histoires

novembre 2007 | Le Matricule des Anges n°88 | par Philippe Savary

Maison d’édition en devenir, Sillage embarque ses lecteurs depuis cinq ans vers des terres moins fréquentées. Elle redonne vie à des classiques, et mise sur la curiosité, la fantaisie et l’indépendance.

Une tête bien pleine, un humour pince-sans-rire, Jacques Goursaud, 30 ans, cultive aussi l’art de la discrétion. Jusqu’à la voix. « Je ne parle pas fort, c’est vrai. Au début, les libraires que je contactais pensaient que je m’occupais des éditions Cierge ou Siège. » Évidemment, ça donne moins envie. Après une mise en route donc timide, cinq livres en trois ans, Sillage a trouvé le bon vent, vadrouillant dans les eaux de l’héritage littéraire. La maison, avec ses couvertures au graphisme élégant, ornées « de points d’interrogation en garamond, bricolés en italique, et distordus par photoshop », offre une seconde vie à des textes épuisés ou noyés dans des prestigieux volumes. Le catalogue s’apparente à une petite bibliothèque idéale - qui recenserait les plaisirs de lecture de l’équipe. Des classiques, du connu, des disparus, et quelques auteurs de contrebande. On y lit Des souvenirs de Conrad, Le Grand Escroc de Melville traduit par Henri Thomas, Larbaud et Stevenson, Segalen et Hoffmann, le trop oublié Stephen Crane, au style si impeccable. Au-delà des écrivains voyageurs ou des romantiques allemands (Eichendorff), Sillage se distingue aussi par son goût pour la satire, l’espièglerie ou le picaresque (El Buscón de Quevedo). Parmi les curiosités, il faut citer obligatoirement l’Allemand Hanns Heinz Ewers et son Tannhäuser crucifié, un bouquet de nouvelles vénéneuses et bouffonnes, ou encore le piquant Ambrose Bierce (Le Club des parenticides).
Jacques Goursaud, entouré de Ronan Tallec et Hélène de Givry, est originaire de Parthenay. Qu’il quitte à 18 ans pour étudier : les maths à Tours, les lettres à Poitiers, encore les lettres à Paris, puis Sciences Po de 2002 à 2004 : « Ça laissait du temps pour lire ». Et piocher dans des fonds abyssaux : ceux de José Corti, Christian Bourgois, « L’Imaginaire »… Pendant que Sillage grandissait, Goursaud a officié un an aux éditions Cartouche. Il réalise aujourd’hui occasionnellement des travaux pour le groupe Peter Lang, une sorte d’Harmattan international, et le service culturel de la Sorbonne. Il fait également le libraire du dimanche, près du Flore. Et se verrait bien libraire-éditeur dans vingt ans.
Les titres de Sillage sont présents dans une centaine d’enseignes. « Je ne pense pas qu’on en toucherait davantage avec un distributeur/diffuseur. En plus, nos bouquins sont fragiles, très salissants. Les retours seraient bons à jeter. » Le jeune homme est un poil maniaque. Il fait ce qui lui plaît. Par exemple, il n’envoie pas de services de presse aux critiques. C’est rare. Peut-être en souvenir d’un été passé au service rachat d’occasion de Gibert Jeune. « Des camions faisaient la tournée des journalistes parisiens. À jour fixe, on débarquait des palettes entières de livres. »

Comment l’aventure Sillage a-t-elle débuté ?
L’idée de départ, c’était de faire un petit livre que j’avais trouvé pendant mes études de lettres, Les Mille et une fadaises de Jacques Cazotte,...

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