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Jeunesse Uppercut

janvier 2008 | Le Matricule des Anges n°89 | par Malika Person

La première page de ce nouvel album grand format de l’auteur-illustrateur Gilles Rapaport interroge le lecteur d’un immense « Qui suis-je ? » imprimé, sous lequel apparaît une courte devinette. L’adresse au jeune lecteur est directe, le tutoiement de rigueur. La deuxième page joue sur un fort effet de surprise : dans la nature luxuriante, un homme noir entravé se trouve à terre, fouetté par un homme blanc. Le texte retranscrit sur la page de gauche est la voix intérieure de l’esclave qui s’adresse à l’esclavagiste. Il est « un homme » épuisé d’être un esclave, qui relate les coups, les mutilations, les vexations, la haine, la rage, ses évasions ratées… « Frappe ! Frappe encore ! / Tu ne me feras jamais aussi mal que mes frères qui m’ont pris/ Enchaîné, torturé, et vendu pour un cheval. » Au fil de l’histoire, la voix resitue l’esclave dans sa condition d’être humain. Au péril de sa vie, il refuse la condition de « bête à porter, bête à souffrir/ Cet animal qu’on enchaîne la nuit à un poteau/ Et le jour aux champs. »
Les illustrations à bords perdus de chacune des doubles pages sont volontairement éloquentes. Un trait noir, épais, cerne les corps des deux hommes. Les jeux de regards, les gros plans, les attitudes corporelles sont comme croqués sur le vif et ajoutent à l’intensité d’un texte aux accents poétiques.
Cet album frontal a pour vocation non seulement d’informer sur une période très sombre de l’histoire de France (un dossier relatif au Code noir qui régissait l’esclavage, se trouve en fin de volume) mais aussi sensibiliser au problème de l’esclavage moderne en France et dans le reste du monde.

Un homme de Gilles Rapaport
Circonflexe, non paginé, 13

Uppercut Par Malika Person
Le Matricule des Anges n°89 , janvier 2008.