La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poches Écrits sur le sable

avril 2008 | Le Matricule des Anges n°92 | par Franck Mannoni

Pour la galerie, j’arbore le masque d’emprunt du cynique, du débauché et du je-m’en-foutiste… Personne jusqu’à ce jour n’a su percer ce masque et apercevoir ma vraie âme, sensitive et pure qui plane si haut au-dessus des bassesses et des avilissements où il me plaît, par dédain des conventions et, aussi, par un étrange besoin de souffrir, de traîner mon être physique « ( » Mes journaliers « ). L’œuvre d’Isabelle Eberhardt (1877-1904) se prend comme à rebours. Lire ses écrits sans connaître son errance dans les déserts du Maghreb, sans avoir entraperçu les failles de l’auteur qui sont parfois des gouffres, c’est tout simplement passer à côté de son message. Dans cette longue citation, tout est dit. Le rejet des codes sociaux, le culte des identités multiples, la solitude, la soif d’idéal ainsi qu’un spleen lancinant. Au Maghreb, Isabelle Eberhardt se déguise en homme et se fond dans la société. Convertie à l’islam, elle vit sans entrave son éloignement définitif avec l’Occident. Dans tous ses écrits, elle parle d’elle au masculin. Sans toutes ces clefs, l’œuvre de cette aventurière pourrait passer pour un divertissement d’Européenne en mal d’exotisme. De toutes ces dimensions entremêlées provient sans nul doute la composition éclatée des douze nouvelles présentes dans ce recueil. La trame est entrecoupée de passages lyriques au cours desquels l’auteur confie ses impressions de nomade : » Mon âme semblait flotter dans le vide charmeur de ce ciel inondé de vie et de lumière « . Dans » Amara, le forçat « , elle évoque, par le biais, ses péripéties personnelles. Et comment ne pas voir dans » Portrait de l’Ouled Naïl « , un parallèle direct entre le destin du personnage et celui de l’écrivain. Comme le suggère la préfacière Martine Reid, Isabelle Eberhardt a sacrifié à » l’entière liberté d’être soi, c’est-à-dire autre ", l’axiome de son art exigeant.

Amours nomades d’Isabelle Eberhardt
Folio, 127 pages, 2

Écrits sur le sable Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°92 , avril 2008.
LMDA papier n°92
6,50 
LMDA PDF n°92
4,00