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Théâtre Couteau de nuit

octobre 2008 | Le Matricule des Anges n°97 | par Laurence Cazaux

Nadia Xerri-L situe sa pièce dans une salle d’audience, durant les trois minutes qui précèdent l’ouverture d’un procès, quand tous les protagonistes intimes de l’affaire sont là, sauf la Cour. Sept personnages attendent dans une tension extrême : le présumé coupable, Alex, a 26 ans et est accusé d’avoir poignardé un jeune garçon à la sortie d’un café, après une soirée très alcoolisée et une bagarre généralisée. Sont également présents le père, la mère et le jeune frère d’Alex, sa petite amie, rencontrée en prison lors de ses visites aux détenus. Face à eux se trouve le frère jumeau du jeune homme tué. Et dans un entre-deux, une narratrice, présente le soir du drame.
La pièce est construite en trois parties plus un prologue - monologue de la petite amie qui fonctionne comme un miroir de nous-mêmes, hésitant entre tentative de compréhension et rejet pur et simple de toute violence. La première partie se déroule pendant la première minute d’attente. Chacun des protagonistes expose sa souffrance dans une succession de monologues. Puis, face à l’attente insupportable, l’auteur imagine que les dialogues se tissent, silencieusement, à partir des regards échangés, comme si les pensées secrètes de chacun s’exposaient au grand jour. Nous sommes deux minutes avant l’arrivée de la Cour. La seule défense d’Alex est alors le déni. Lors de la troisième partie, une minute donc avant l’arrivée de la Cour, la narratrice cherche comment alléger, même de façon infinitésimale, cet immense gâchis.
Couteau de nuit est une écriture sous tension, l’idée de départ est bien tenue, même s’il est difficile pour l’auteur d’éviter tout pathos. L’on ressent une vraie nécessité d’essayer de raconter une histoire humaine complexe au lieu du simple fait divers. Mettre des mots sur la violence pour tenter de nommer les endroits de dérapage, pointer les responsabilités partagées, tisser des ponts et réparer, un peu, l’irréparable.

couteau de nuit
de nadia xerri-L
Actes Sud-Papiers, 62 pages, 10

Couteau de nuit Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°97 , octobre 2008.
LMDA papier n°97
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LMDA PDF n°97
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