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Éditeur Le bruit des autres

janvier 2009 | Le Matricule des Anges n°99 | par Philippe Savary

Le Sonneur, c’est à la fois la figure du poète chez Mallarmé, et le doux nom du crapaud jaune. Depuis 2005, Valérie Millet publie sous cette enseigne des textes d’hier et d’aujourd’hui, toujours contemporains.

C’est sur un atoll, en plein Paris, que Valérie Millet a installé les petits bureaux du Sonneur. Au mur : des aquarelles, sur les tables des guides touristiques, des livres d’architecture ou d’histoire dédiés aux splendeurs de l’Asie. Nous sommes en fait ici à la librairie-galerie des Éditions du Pacifique. Celles-ci ont été fondées il y a quarante ans par ses parents, qui continuent d’alimenter le catalogue depuis Singapour. « On assure en contrepartie une permanence », explique la jeune femme. Qui n’est pas dépaysée. Les tropiques, elle connaît. Valérie Millet a passé toute son enfance à Tahiti. Elle y est née en 1970 quand son père, alors attaché culturel, a eu l’idée de publier des ouvrages sur la Polynésie. « J’ai toujours vécu dans l’odeur de l’encre et de la colle. » Adolescente, ses parents ouvriront ensuite une librairie-restaurant haut de gamme à San Francisco, avec le célèbre chef Roger Vergé. « Nous y avons laissé quelques plumes ». Un an plus tard, la famille pose ses valises à Singapour. Le lecteur ne s’étonnera donc pas que les Éditions du Sonneur aiment tant bourlinguer. Depuis leur création, elles donnent en partie à lire des textes oubliés : la campagne du Tonkin par Pierre Loti, les chroniques d’altitude de Maupassant, les Nouvelles asiatiques de Gobineau, les reportages de Roger Vailland en Indonésie, ou encore les voyages immobiles d’un Larbaud de sa chambre d’hôtel… De ces pays, Valérie Millet a gardé le goût de l’extérieur, de l’ouverture. Et de ces déménagements, un souvenir en forme de phare : la bibliothèque familiale, héritée d’un aïeul bibliophile : « Elle était aussi vaste que déliquescente. Sous les tropiques, les livres s’abîment. Il fallait les lire vite. C’est peut-être pour compléter cette bibliothèque fragile que j’ai fondé Le Sonneur. « 
 » Finalement, j’ai habité chez les autres jusqu’à l’âge de 17 ans »
, résume l’éditrice. La chute thermique se double d’une « chute sociale » : « Je suis arrivée dans un pays, la France, qui identifie les gens a priori, ça m’a marquée ». Le parcours de cette lectrice d’Hemingway, de Karl Kraus ou de Kawabata, est plutôt classique : hypokhâgne, maîtrise de lettres modernes puis DEA d’anglais à la faculté de Nanterre. « Ce fut des années formidables, avec des profs géniaux ». Henri Suhamy et Jean-Michel Desprats lui enseignent la passion de Shakespeare, Jean-Pierre Naugrette celle de la littérature fantastique. L’étudiante s’apprête alors à préparer sa thèse à Parme sur les deux opéras, inspirés des pièces du maître anglais, que Verdi n’a jamais réussi à écrire, Le Roi Lear et Hamlet. Volte-face. Elle ne verra jamais la plaine du Pô. « Juste avant mon départ, j’ai eu l’opportunité de m’occuper d’un guide Gallimard sur la Guadeloupe pour la collection Encyclopédie. Travailler dans l’édition était un rêve. Une porte s’ouvrait. »
Depuis l’âge de 23 ans, Valérie Millet est donc « packageuse ». Éditrice salariée ou en free-lance (comme aujourd’hui), elle gère la...

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