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Domaine étranger Les boîtes de ma femme

juin 2009 | Le Matricule des Anges n°104 | par Delphine Descaves

Les Boîtes de ma femme

Ce recueil de nouvelles s’ouvre sur « Les boîtes de ma femme », sans doute le plus beau texte du livre. Une femme se délite sous les yeux de son époux ; lorsqu’il revient de son travail, il la trouve « recroquevillée sur elle-même dans son fauteuil » pareille à « une de ces chenilles que l’on découvre parfois au-dessous de certaines feuilles ». Rongée par une mystérieuse dépression, elle déconcerte son mari - le narrateur. Un jour elle disparaît, peut-être pour une aventure avec un homme, car son mari la retrouve dans la chambre d’un motel, nue, profondément endormie. Le texte s’achève sur l’entrée à l’hôpital psychiatrique de cette femme et la libération de son conjoint, exprimée dans une dernière page étonnante. Imprégnée d’une atmosphère délétère, trouble, la nouvelle possède une subtile dimension fantastique, qui s’insère au sein même de la sphère domestique. Plus réalistes, les récits suivants évoquent, avec une apparente simplicité mais un vrai talent à instiller le doute, des relations problématiques : c’est, dans « Ma femme évanescente », une épouse qui écrit son Journal, dans lequel son mari apparaît comme un autre. Laminés par le quotidien, il boit, elle aussi mais en cachette. Accaparé par sa profession, l’homme est réduit à regarder une épouse qui lui échappe de plus en plus, « Elle met son regard dans le mien. Ses yeux sont si transparents qu’elle semble ne penser à rien. » La nouvelle se referme abruptement sur la mort.
Au fil du recueil se dessine une sombre mosaïque de vies conjugales, gangrenées par les difficultés de communication entre les sexes et le poids du travail, les mariages arrangés, comme dans « Les beaux amants », ou l’échec d’une vie amoureuse, à travers le parcours manqué de deux sœurs, « Yeonmi et Youmi ». Ancrées dans une société coréenne que Eun Hee-Kyung regarde d’un œil critique, ces nouvelles parviennent cependant à suggérer, de façon plus universelle, toutes les opacités d’un couple.

LES BOÎTES DE MA FEMME
d’EUN HEE-KYUNG
Traduit du coréen par Lee Hye-young et Pierrick Micottis, Zulma, 224 pages, 18

Les boîtes de ma femme Par Delphine Descaves
Le Matricule des Anges n°104 , juin 2009.
LMDA papier n°104
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