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Entretiens Voix des morts

septembre 2009 | Le Matricule des Anges n°106 | par Jean Laurenti

Du meurtre de masse des juifs d’URSS par les nazis aux massacres perpétrés par les Russes en Tchétchénie. À travers une tragédie familiale, Thierry Hesse propose un roman hanté par l’Histoire.

Avec Démon Thierry Hesse engage son travail dans une direction bien différente de celles qu’il avait explorées avec ses deux romans précédents, parus aux éditions Champ Vallon. On pourrait parler d’ambition nouvelle, si on ne craignait de minorer la portée de ces livres, notamment celle du premier d’entre eux, Le Cimetière américain (2003), dans lequel il sondait avec une rare acuité les répercussions de la destruction d’un tissu social sur la trame d’existences désormais sans horizon. Publié deux ans plus tard, Jura mettait en scène un écrivain qui, au moment où il devenait père, se sentait submergé par son ignorance quant à sa propre origine. Il se tournait alors vers le visage de sa mère disparue en scrutant de banales photographies de vacances en famille, cherchant à retrouver dans son regard la source d’une joie devenue pur mystère.
L’enquête menée dans ces deux livres était d’abord un questionnement sur les pouvoirs de l’écriture, sa capacité à percer l’épaisseur du silence qui entoure les vies ordinaires, à capter la trace fragile qu’elles laissent en se défaisant. Démon, roman qui paraît aux éditions de l’Olivier, est hanté par des figures englouties, broyées par la folie meurtrière qui a ensanglanté l’Europe durant la Deuxième Guerre mondiale et qui aujourd’hui encore poursuit çà et là le carnage. On pressentait depuis ses premiers livres que Thierry Hesse serait un auteur à suivre. La lecture de Démon confirme ce sentiment, même si un constat s’impose au terme de cette immersion dans l’histoire tourmentée d’une famille et d’un continent : Thierry Hesse a renoncé à une certaine densité de l’écriture, on allait dire une forme de sophistication qui faisait la singularité du Cimetière américain (caractéristique déjà moins prégnante dans Jura). Dans ce nouveau projet, il a privilégié une fluidité dans la narration qui lui permet de garder son lecteur avec lui lorsqu’il l’entraîne dans un voyage à travers le temps - des prémices de la guerre de 39-45 aux attentats du 11-Septembre - et l’espace - du VIe arrondissement de Paris aux marches caucasiennes de l’empire russe.
Démon aurait pu s’appeler Les Disparus comme le très beau récit de Daniel Mendelsohn qui s’était lancé sur les traces d’une famille juive décimée par les nazis au cours des opérations menées en Europe orientale. C’est autour de deux disparus qu’est en effet bâti le roman : Franz et Elena Rotko, les grands-parents de Pierre, le narrateur, assassinés en Russie par les Einsatzgruppen - commandos spécialisés dans l’élimination des juifs sur les territoires est-européens - alors que leur fils Lev était un enfant. De ce couple, Pierre ne sait presque rien lorsque son père, Lev/Léon Rotko décide de lui raconter l’histoire de ses parents. On est en novembre 2001 et Pierre, qui est grand reporter dans un quotidien, va annuler un voyage qu’il s’apprêtait à faire pour couvrir les inondations qui viennent de frapper l’Algérie. « Il faut que je te parle de Franz et Elena »,...

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LMDA PDF n°106
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