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Domaine étranger Venise est une fête

mars 2010 | Le Matricule des Anges n°111 | par Serge Airoldi

Un sacrifice italien, son premier roman avait été salué par la critique française. Paru en 2008, ce texte s’attachait à la personnalité de Pasolini, le cinéaste poète frioulan. Avec un talent indéniable, Alberto Garlini se révélait déjà comme un vrai maître d’une construction romanesque originale.
Voici le deuxième opus, cette fois, autour de la forte figure d’Hemingway. Tout commence avec des pages brillantes où Garlini met en scène le suicide du romancier en 1961. Puis c’est Venise, onze ans plus tôt. Hemingway y vit avec Mary, son épouse. Il est tombé amoureux d’une aristocrate, Adriana Ivancich et de cette passion naîtra Au-delà du fleuve et sous les arbres, une œuvre qui, en son temps, fut l’objet de critiques très dures. Surgissent alors deux personnages, au sens romanesque du terme puisqu’ils évoquent très exactement les deux héros de Pour qui sonne le glas. Dans les pages de Garlini, Roberto est un enseignant italo-américain dans le Montana, résistant pendant la guerre en Italie et Maria est l’épouse d’un baron qu’elle fuit. Ils se rencontrent et c’est le coup de foudre. L’autre personnage de ce livre, bien sûr, c’est Venise. Fiction, réalité, fiction de la fiction, dans cette fête vénitienne tout concourt au jeu de piste. Dans la ville-labyrinthe. Mais aussi dans l’aller et le retour permanent entre la littérature que Garlini entreprend de construire et celle d’Hemingway qu’il met en scène ; celle, encore, que Garlini imagine en train de naître de la rencontre entre personnages, sortis d’une fiction, offerts par lui à nouvelle lecture, et dont Hemingway, cette fois personnage lui-même, semble s’amuser comme un écrivain le fait dans le travail intime de sa création. À l’arrivée, certes servi par des dialogues vifs et un style auquel on ne contestera pas les qualités de virtuosité, le texte étouffe un peu notre bonne volonté. Tout y est pour que le livre se classe dans la catégorie de l’exercice réussi. Tout y est mais peut-être un peu trop.

VENISE EST UNE FêTE
D’ALBERTO GARLINI
Traduit de l’italien par Vincent Raynaud,
Christian Bourgois, 274 pages, 18

Venise est une fête Par Serge Airoldi
Le Matricule des Anges n°111 , mars 2010.
LMDA papier n°111
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