La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Textes & images Peau d’âne

avril 2010 | Le Matricule des Anges n°112 | par Gilles Magniont

Moderne en son temps, Charles Perrault qui contesta la suprématie des Anciens et qui acclimata le vieux fond des contes au goût de la cour ; moderne parmi nous, Edmond Baudoin, précurseur reconnu d’une bande dessinée « d’auteur » libre de ton (souvent autobiographique) et de technique (entre pinceau et plume). Dans une collection consacrée aux adaptations d’œuvres littéraires, Baudoin s’attaque aujourd’hui à la Peau d’âne de Perrault, où le roi entreprend de s’unir à l’infante : voyons si le résultat peut encore être dit moderne. Oui, si l’on entend par là de facture mêlée : sombres et somptueux lavis quand l’héroïne bat la campagne, richesse décorative inspirée de Klimt pour figurer les fameuses robes « couleur du temps », « de lune » et de « soleil », couleurs vives et traits naïfs à l’heure où les rêves d’une petite fille prolongent le récit premier. Car il y a ici, autre manière d’envisager la modernité, deux niveaux de narration, un père racontant à sa progéniture l’histoire de Peau d’âne : mise en abîme sans doute malheureuse, qui nuit au rythme et ménage trop visiblement un espace de sécurité (les motifs sont explicités par les réponses du papounet éclairé : « - Pourquoi elle gardait la peau d’âne sur elle ? Pour qu’on ne la reconnaisse pas ?- Je pense qu’elle voulait aussi se punir, qu’elle se sentait sale »). Au-delà de ce dispositif, il faut d’ailleurs noter que les aménagements ont pour principal effet d’affadir le propos originel. Le roi princeps affrontait vaillamment son veuvage (« Au bout de quelques mois/ Il voulut procéder à faire un nouveau choix »), quand celui de Baudoin, « inconsolable », ne se résout au remariage que sous la pression de ses conseillers. Surtout, les vers de Perrault le montraient brûlant « d’un amour extrême », d’un « amour violent », d’un « fol amour » aux « fougueux transports » ; désormais, il semble découvrir la beauté de sa fille par hasard, et la poursuivre asse

peau d’ane
de baudoin
Gallimard, « Fétiche », 60 pages, 13,90

Peau d’âne Par Gilles Magniont
Le Matricule des Anges n°112 , avril 2010.
LMDA papier n°112
6,50 
LMDA PDF n°112
4,00