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Domaine étranger Le troisième acte

mai 2010 | Le Matricule des Anges n°113 | par Benoît Legemble

Le Troisième acte

A trop marquer la référence, on n’évite pas l’écueil de la comparaison. Voilà le premier sentiment éprouvé à la lecture du Troisième acte de Glenn Patterson. Et le narrateur d’avouer que son vol pour Tokyo avait été l’occasion d’une projection de Lost in translation. Mais on est loin ici du chef-d’œuvre de Sofia Coppola. Le romancier irlandais réussit bien sa peinture de deux Irlandais que tout semble opposer jusque dans leur transit japonais à Hiroshima. D’un côté, il y a le narrateur - commercial obsédé par la révolution de l’emballage alimentaire. Un homme dont l’errance spectrale trahit une crise de l’identité manifestée par une propension à ritualiser le quotidien de façon maladive, comme s’il s’agissait de conjurer une peur panique du silence et de la vacuité. Pour cela : retourner encore et encore au Musée de la bombe, arpenter les couloirs de l’hôtel afin de simuler le mouvement, se promener sans but précis - mais continuer. Dans son roman structuré sur le modèle tragique (le troisième acte étant ce moment où tout paraît encore possible, où le drame peut illusoirement être évité), Patterson montre des êtres tiraillés par leur devoir de représentation dans un espace où l’anonymat est inévitable. La topique des vanités est alors convoquée, comme c’est le cas à travers Ike, le second personnage. Écrivain sur le retour, autrefois acclamé et confronté à l’angoisse de la page blanche, il parcourt le globe pour s’exprimer sur ses deux seuls romans. Tenu comme en apesanteur par la gloire de jadis, il sent pourtant l’inexorabilité de la chute. Roublard, ivrogne, grossier, il est à vrai dire le seul personnage attachant du roman. Précisément parce qu’il est imparfait. Quant au reste, rien n’est épargné au lecteur, pas même les douze convives réunis pour le dîner précédant le dernier acte. Variations apostoliques autour d’une débâcle qui peine à cacher l’absence d’intrigue et la psychologie sommaire des personnages. Ne reste alors que la complainte sirupeuse d’un père de famille perdu à l’autre bout du monde. Patterso

le troisième acte
de glenn patterson
Traduit de l’anglais (Irlande) par Céline Schwaller,
Actes Sud, 221 pages, 19,50

Le troisième acte Par Benoît Legemble
Le Matricule des Anges n°113 , mai 2010.
LMDA papier n°113
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