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Entretiens Pandémie spéculative

juin 2010 | Le Matricule des Anges n°114 | par Jérôme Goude

Magnats du néolibéralisme, politiciens versatiles et traders, Mathieu Larnaudie sismographie les failles d’une société en proie au crépuscule idéologique.

Effondrés

La crise économique mondiale, initiée par la chute des subprimes, a fortement ébranlé le principe de non-interventionnisme de l’État, générant, selon une logique hollywoodienne d’assainissement moral, l’émergence d’une « criminalité en col blanc ». À travers une série de portraits mordants, Mathieu Larnaudie s’emploie à incarner cette entité abstraite, insaisissable. Des figures politiques, tel ce « tribun à talonnettes reconverti en moraliste de pupitre » dont la capacité de reniement n’a d’égal que l’extrême diligence de son plan de sauvetage des banques à l’agonie. Le Gorille, autrement surnommé Big Dick, « version prototype du top modèle en businessman » made in USA, président-directeur général a priori seul responsable de la déconfiture de la banque d’investissement créée par les frères Lehman. Le Maestro, avocat patenté puis défroqué de l’autorégulation des marchés financiers. Quelques traders et crackers hébétés, un vieil homme d’affaires retiré dans sa propriété suisse. Et, au cœur du naufrage de l’« auguste privilège des lois économiques insubmersibles », un bouc émissaire idéal, « escroc du siècle » : Bernard Lawrence Madoff. Soit une partie de la « foule des acteurs de ce grand barnum » de la sainte idéologie capitaliste en voie de désacralisation.
De retour de Tbilissi, où il était « censé couvrir le off du festival de la photo d’Arles » pour un magazine, Mathieu Larnaudie, membre de la confrérie Inculte, revient sur la genèse des Effondrés.

Votre nouveau récit aborde de façon frontale la crise financière mondiale. Pourquoi ce choix ?
D’abord, j’ai toujours été très intéressé par l’économie politique et interpellé par la rareté de ses représentations dans la littérature. Sur ce désir est venue se greffer une force de sidération émanant de l’événement lui-même. La crise était pour moi le nom de l’apparition des corps, des gestes, des fragments de discours, qui composaient une nouvelle scène où j’ai eu envie de faire circuler un récit. Enfin, il y avait surtout l’excitation immédiate liée à cette stratégie d’écriture, elle-même très impulsive : la saisie sur le vif de l’événement en train de se faire, puisque j’ai écrit le livre en temps réel, ou en très léger différé, au moment où les choses se passaient.

Extrêmement fouillé, a-t-il nécessité un travail de documentation particulier, des lectures précises ?
La scène qui a cristallisé l’idée du texte est celle d’Alan Greenspan témoignant devant le congrès, lorsqu’il reconnaît que, pendant quarante ans, il a appliqué une idéologie et que celle-ci a échoué. Cette image, sa brutalité et sa désinvolture mêlées, m’a profondément marqué. Puis, dans les semaines qui ont suivi, j’ai en effet constitué des dossiers. J’ai lu la presse, des ouvrages d’économie, des reportages tels que, plus tard, ceux sur Madoff publiés dans Vanity Fair. J’étais dans un état un peu étrange, sur le qui-vive, légèrement halluciné. Une sorte de veille sous...

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