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Événement & Grand Fonds Beauté des profondeurs

juillet 2010 | Le Matricule des Anges n°115 | par Jean Laurenti

Grand connaisseur de l’Italie, D.H. Lawrence (1885-1930) s’est passionné pour la civilisation étrusque où la vie s’épanouissait selon lui en harmonie avec la nature. élégamment présentés, ses Croquis étrusques, œuvre restée inachevée, voient enfin le jour.

Qu’un écrivain aussi prolifique que Daniel Herbert Lawrence soit aujourd’hui encore largement identifié en France comme l’homme d’un seul livre témoigne de l’étrange destinée que connaissent certaines œuvres. Choix éditoriaux peu rigoureux (même si des efforts ont été accomplis ces dernières années), traductions approximatives, réputation sulfureuse d’un auteur perçu comme cherchant davantage à choquer le bourgeois qu’à proposer une vision novatrice de la société de son temps ont longtemps minoré la portée de sa production littéraire. L’Amant de Lady Chatterley roman publié en 1928, est resté célèbre pour avoir suscité les foudres de la censure - il paraîtra d’abord en Italie, à compte d’auteur puis connaîtra une aventure éditoriale chaotique. Il constitue le dernier jalon d’une production littéraire foisonnante, constituée de nombreuses nouvelles, de romans, de recueils de poèmes, d’essais sur la psychanalyse, de récits de voyage. C’est à ce dernier genre qu’appartiennent ces Croquis étrusques, un genre qu’ils débordent allègrement pour s’aventurer sur les brisées de l’archéologie, de l’anthropologie et de l’histoire de l’art, avec une désinvolture réjouissante et inspirée. Dans une lettre de 1926 dont un extrait figure en annexe de l’ouvrage, Lawrence, qui évoque le difficile travail que constitue la compréhension de l’esprit étrusque, annonce la couleur : « je vais simplement me jeter à l’eau et avancer, et me faire éreinter par toutes les autorités en la matière. Il n’y a presque rien à dire, d’un point de vue scientifique, sur les Étrusques. Je dois emprunter la voie de l’imagination. »
C’est bien en poète que Lawrence va s’imprégner des œuvres d’art étrusque qu’il découvrira au cours du périple en Italie centrale (Latium, Ombrie, Toscane) qu’il effectuera en compagnie d’un ami, Earl Brewster, au printemps 1927, sur les traces de cette civilisation restée largement méconnue et mystérieuse et qui, depuis plusieurs années, exerce sur lui une grande fascination. Le poète s’est amplement documenté avant son voyage. Il a lu nombre d’études érudites, en a malmené certaines (sa correspondance en témoigne) qui selon lui sont passées à côté de l’essentiel, n’ont pas su restituer quelque chose de l’âme étrusque, de la passion intense de la vie ardente que Lawrence perçoit dans les peintures et les sculptures qui s’offrent à son regard. Le paradoxe est que ces figures qui expriment une joie primordiale, une sensualité libre et spontanée ont toutes partie liée avec la mort. Les seuls vestiges conséquents de cette civilisation sont en effet ceux qu’offrent l’architecture et l’art funéraires. Lawrence scrute dans la pénombre des caveaux « de magnifiques et fragiles joyaux d’or pâle, des boucles d’oreilles destinées à des oreilles de poussière, des bracelets dans la poussière de ce qui fut des bras, ceux, assurément, d’une noble dame, il y a près de trois mille ans. » Pour célébrer les défunts, pour les accompagner jusqu’à l’orée de leur dernier...

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