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Entretiens Trajectoires croisées

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Jérôme Goude

Véritable mosaïque de récits de voyages, Cités en abîme d’Antonin Potoski égrène les observations, l’ordinaire et les protestations d’un jeune bourlingueur immatériellement épris d’Asie et d’Afrique.

Dès l’entame de Cités en abîme, le lecteur entre de plain-pied dans un monde fleurant le gaz, où le ronronnement des groupes électrogènes amplifie le chaos sonore urbain : celui de la ville de Dhaka, au Bangladesh. Plus loin, une pluie intense inonde le décor « de rizières et de collines boisées » du Myanmar, avant qu’un orage ne détrempe le plateau malien de Bandiagara. Depuis La plus belle route du monde (P.O.L, 2000), ouvrage réalisé avec la collaboration du photographe Bernard Faucon, Antonin Potoski (né en 1974 à Nancy) compose des textes composites où s’inscrit, de façon sensible, son insatiable soif de l’étranger, de l’altérité. Cette fois encore, Cités en abîme met en scène les allers-retours de ce voyageur-écrivain sans mode ni ancrage qui, oscillant entre accès d’enthousiasme, grande fatigue et coups de gueule, consigne sur des cahiers tous les instantanés vivants qu’un œil photographique peut recueillir. Gestes rituels lors de la cérémonie initiatique d’un jeune marié éthiopien dans la vallée de l’Omo, scarifications barrant le front des Nuers, plaisante et « horripilante proximité physique » des Bangladais ou des Peuls, rigidité des corps et nuit noire au Japon, maquillage des lycéens en uniforme à Bangkok, etc.
À l’âge de 19 ans, lors d’un premier voyage en Pologne (cf. Hôtel de l’Amitié, P.O.L, 2004), Antonin Potoski ressent l’eau de douche non potable comme un corps étranger inassimilable. Cette métaphore du dehors, de l’extériorité ingérable, travaille l’ensemble de ses récits. Au-delà des « paysages verts de thé », des courses en pirogue sur le fleuve Niger, des contacts, Cités en abîme renferme en effet des réflexions tantôt troublantes voire cinglantes, tantôt amusantes, sur le déferlement des ONG, le penchant des gays pour le Laos, le racisme ordinaire ou, entre autres, la bêtise virile des « petits “adjudants” – qui sont de vrais criminels en puissance ». Et, en contrepoint, célèbre le génie musulman d’avoir su « développer un système sans image et une construction psychique où des espaces de liberté sont préservés par une absence de mise en mots. »

Cités en abîme revient à plusieurs reprises sur votre quotidien au Myanmar, puis au Bangladesh où vous séjournez aujourd’hui encore. Que représentent pour vous ces deux pays ?
Oui, Cités en abîme correspond avant tout à un temps d’apprentissage de ces deux pays. Pour moi, ils forment un ensemble élu, l’entité Bangla-Myanmar : même univers de pluies, de boue, pendant sept à huit mois, même illusion de douceur pendant les mois cléments, mêmes physiques à l’exacte charnière entre les physiques indo-européens et les physiques extrême-orientaux. Cet ensemble n’est qu’une étape dans ma traversée de la forme humaine. Les identités que j’y rencontre m’y font avancer plus qu’ailleurs. Et, aussi, c’est le premier monde envers lequel je ne ressens aucun agacement. Partout ailleurs, hormis au Japon, j’alterne exaltation et exaspération. Dans les marais salants au...

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