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Textes & images Cul nul : Encore

octobre 2012 | Le Matricule des Anges n°137 | par Gilles Magniont

Cul nul : Encore

Quand les éditions de l’Olivier et Cornelius se contractent, cela donne Olivius, neuve officine entendant développer conjointement une collection de, mais de quoi ?, suspense, langue au chat, allez : des romans graphiques. Il se trouve que l’une des premières parutions ne ressemble en rien à un roman graphique : essentiellement construit par séquences de deux pages, elles-mêmes divisées en huit vignettes, le livre d’Anne Baraou (pour les dialogues) et Fanny Dalle-Rive (pour les dessins) s’accommoderait assez bien, en d’autres temps, du nom de bédé. Comme son titre le suggère, on y suit les « contes du sexe ordinaire », celui-là envisagé sous l’angle du ridicule, du fiasco, de l’embarras, de l’humiliation. Il est donc principalement question de ce qui empêche ou attriste l’acte, de ce qui condamne la comédie, ainsi que l’indique la quatrième de couverture, à se terminer au lit : de part et d’autre maladresses répétées, mufleries peinardes, injonctions sans arrêt, rires intempestifs, inquiétudes intrusives, hygiénisme compulsif ou odeurs entêtantes. On peut alors parler pour ce Cul nu de chroniques intimistes ou d’enquête – les deux auteurs se représentent d’ailleurs régulièrement à l’affût de nouveaux récits (ainsi, sur le vif d’une trame de métro : « Moi, quand j’arrive chez le mec je vais d’abord aux vécés. Si c’est propre, ça va. Sinon, je suce pas. » « On a déjà quelque chose dans ce ton-là, non ? Oui. »). L’intérêt de la chose, outre sa drôlerie, est de figurer une nouvelle étape de la chair : quand il n’est plus question de transgresser, libérer ou satiriser, quand Bretécher ou Wolinski sont déjà loin, et que le vulgum doit se dépatouiller avec la contingence, la moyenne envie, le puisqu’il le faut bien. De « Ouais j’imagine, on peut baiser si tu veux, si t’as besoin hein » à « J’suis nase, j’vais plutôt rentrer chez moi » en passant par « Allez, on se bouge un peu pour avoir un minimum de sexualité », voilà le refrain qui court entre ces pages et, au-delà des accidents divers, lie entre eux tous ces culs nus.

G. M.

Cul nu
Anne Baraou et Fanny Dalle-Rive
Olivius, 72 pages, 12

Le Matricule des Anges n°137 , octobre 2012.
LMDA papier n°137
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