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Entretiens Merwin l’enchanteur

juin 2013 | Le Matricule des Anges n°144 | par Dominique Aussenac

À 86 ans, le poète et écrivain nord-américain William S. Merwin lance son Appel du Causse. Chant crépusculaire au paradis perdu des troubadours.

L' Appel du Causse

Loubressac, un des plus beaux villages de France surplombant la Dordogne, paraissait, sous les nuages, bien terne et figé ce lundi de Pentecôte. À quelques pas de là, le hameau de Lacan offrait, tel un musée à ciel ouvert, une myriade de vieilles fermes du XV-XVIe siècle. Près de granges aux volets bleus délavés, une roseraie. Dans une antique maison de pierres, au coin du feu, un des plus grands poètes américains patientait. À 27 ans, en 1954, doté d’un mince héritage, il avait acquis ce qui était alors des ruines. Séduit par ce pays de collines, de causses et la proximité de lieux hantés par les troubadours, il l’avait sillonné de part en part et célébré dans quatre magnifiques ouvrages publiés par Fanlac. La Renarde (2004), Les Fleurs de mai de Ventadour, le roman Les Dernières Vendanges de Merle (2010) et enfin L’Appel du Causse qui regroupe poèmes, textes en proses, essais célébrant l’amour de cette terre, la fin d’un monde rural, le déclin de la langue et la civilisation occitane. Né à la fin de l’été 1927 à Manhattan, Merwin semblait destiné à ne connaître que le béton des villes. Son père, pasteur presbytérien, avait bien du mal à nourrir sa famille. Sa mère l’abreuvait de contes et poèmes. Boursier, il intègre la prestigieuse université de Princeton. Sous la houlette d’Ezra Pound, il se consacre à la poésie et à la traduction. Précepteur d’enfants de milieux fortunés, il sillonne la vieille Europe. Aujourd’hui, deux fois lauréat du prix Pulitzer de poésie, son œuvre pratiquement inédite en français, est riche de vingt-cinq recueils de poèmes, huit ouvrages en prose, les traductions de La Chanson de Rolland, de la Divine Comédie, de Jean Follain, d’Ossip Mandelstam, de García Lorca…

William S. Merwin, la rencontre avec le poète Ezra Pound a-t-elle déterminé votre carrière ?
Quand je suis allé lui rendre visite, à l’âge de 18 ans, je ne connaissais pas ses opinions. Je savais qu’il ne plaisait pas au gouvernement américain. Ma génération était contre l’autorité à ce moment-là. Les jeunes rejetaient les conventions. D’où un intérêt pour lui. Quelqu’un qui manquait de respect à l’establishment, n’était pas forcément quelqu’un de horrible. Je ne savais pas qu’il avait été à ce point fasciste et antisémite. Je l’ai découvert après. J’ai visité sa maison natale. Une petite baraque perdue dans la sauvagerie de l’Idaho, très pauvre. Il avait décidé, venant de ce monde-là, d’être un poète. C’était une chose inouïe dans l’univers bourgeois américain. Il représentait une sorte de héros à mes yeux. Moi aussi, je venais de province, d’un coin paumé de Pennsylvanie, au nord de Pittsburg. À l’âge de 4 ans, dès que j’ai pu écrire, je voulais être poète. Ensuite, chaque fois qu’on me demandait ce que j’allais faire pour gagner ma vie, je répondais que je ne savais pas, mais l’important c’était d’être poète. Pound m’a convaincu que si je voulais devenir poète, il fallait prendre ça au sérieux. Écrire tous les jours. Il disait...

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