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Entretiens L’éternel retour

juillet 2013 | Le Matricule des Anges n°145 | par Martine Laval

Après Retour à Reims, le philosophe et sociologue Didier Eribon récidive avec La Société comme verdict. Un récit poignant en forme d’analyse de la domination et de la reproduction sociales.

La Société comme verdict

Dans la famille de Didier Eribon, « gens de peu » pour reprendre la formule de Pierre Sansot, il n’était pas question d’études, encore moins que ce fils – un ingrat ? un traître à son milieu ? –fasse l’ascension d’un monde a priori inaccessible pour lui : devenir un intellectuel.
Didier Eribon est désormais sociologue et philosophe. À la soixantaine venue, le théoricien, auteur de nombreux essais, s’est inventé un genre littéraire : « une introspection sociologique  » selon ses propres mots, un retour sur soi en regard de la sociologie, de la philosophie. Il s’est créé un narrateur, un « je » qui serait un tout individuel, à la fois lui et nous. Un personnage de chair et de pensée qui serait l’incarnation d’une existence commune, heureux mariage de l’intime et du politique. En 2009, il publie Retour à Reims, récit de son parcours, une jeunesse dans un monde étriqué, un désir de s’en échapper, en traînant d’oppressants boulets – culpabilité, honte. Il récidive aujourd’hui avec La Société comme verdict, joue en quelque sorte les prolongations : a-t-on jamais fini d’explorer sa propre histoire, d’analyser l’Histoire ? Riche de ses lectures d’œuvres littéraires et théoriques, l’écrivain s’est forgé des outils de recherche pertinents, entre critiques et mises en perspective politiques. D’Annie Ernaux à Pierre Bourdieu, Eribon convoque la famille qu’il s’est créée, parle d’eux avec tendresse, leur rend grâce de lui avoir ouvert grand bien des portes. Une fois encore, il tire les fils d’une vie, la sienne, détruit un à un les nœuds, barrages, incompréhensions, se raconte à l’aide de son « je réel  » pour mieux nous raconter une histoire universelle. Désinformation, assujettissement, désidentification sociale, démobilisation politique : ici surgit un demi-siècle de société française. Faut-il ajouter que l’écriture, limpide, généreuse, touche et émeut mais pas que. Elle propulse le lecteur en dedans de lui-même, en dedans du monde.

Didier Eribon, quels furent les déclencheurs de Retour à Reims et de La Société comme verdict ?
Quelques jours après la mort de mon père, le 31 décembre 2005, je me suis mis devant mon ordinateur et je me suis lancé dans une sorte d’explication avec moi-même. Je me sentais mu par une irrépressible nécessité intérieure. Cela s’imposait à moi. Le processus du « retour » est souvent déclenché par la mort d’un parent. Vous trouvez cela dans La Place d’Annie Ernaux, dans L’Enigme du retour de Dany Laferrière, dans Succession ouverte de Driss Chraïbi… C’est un moment où l’on est obligé de se poser des questions qu’on avait plus ou moins réussi à laisser de côté. Pourtant, au bout de quelques dizaines de pages, je me suis arrêté : impossible d’aller plus avant. Cela remuait trop de choses enfouies, sans doute. Je n’y suis revenu qu’au printemps 2008 : et pendant un an, j’ai travaillé avec frénésie. En juillet 2009, j’ai donné le texte à mon éditrice. Elle n’aimait pas le titre, Retour à Reims. Comme je...

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