L' Atelier contemporain N°1
Renaissant de ses cendres après onze ans de sommeil (le dernier des cinq numéros était sorti durant l’hiver 2002), L’Atelier contemporain nous revient, mais avec une orientation beaucoup moins littéraire : à raison de deux livraisons chaque année, il s’intéressera à l’art d’aujourd’hui, et plus particulièrement à la peinture.
Dirigé par François-Marie Deyrolle (fondateur des défuntes éditions Deyrolle), ce numéro, qui inaugure donc la deuxième série, s’ouvre sur une enquête qui vaut déclaration d’intention : « Pourquoi écrivez-vous sur l’art ? ». La plupart des écrivains ayant accepté de répondre (de Ludovic Degroote à Éric Pessan, en passant par Bergounioux, Louis-Combet, Venaille…) disent ne pas avoir de prétention critique et ne pas écrire sur l’art, mais en compagnie d’artistes, ou « sous le signe de la peinture », comme l’affirme joliment Claude Dourguin. Il y a donc de la peinture, mais vue, empoignée, travaillée par des écrivains. Les dossiers qui suivent sont d’ailleurs une invitation à découvrir cet art qui pousse certains à prendre la plume, autour des œuvres de Monique Tello, Alexandre Hollan, Ann Loubert et François Dilasser.
Si les contributions sont de qualité, la mise en page élégante et le papier bouffant (au service des nombreuses reproductions couleur) montrent que tout a été pensé pour faire aussi de cette revue un bel objet.
Une résurrection peut en cacher une autre : François-Marie Deyrolle reprend son activité d’éditeur. Cet automne, L’Atelier contemporain (la maison d’édition) donne à lire À vol d’oiseaux, un recueil de poèmes de Jacques Moulin, accompagnés de gravures d’Ann Loubert.
Didier Garcia
L’Atelier contemporain N°1
256 pages, 20 €
16 rue Eugène-Delacroix 67200 Strasbourg