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Éditeur Porteur de paroles

janvier 2014 | Le Matricule des Anges n°149 | par Philippe Savary

Par la littérature ou le récit de vie, l’essai critique ou le livre d’histoire, les Éditions d’en bas rendent compte de « la face cachée » de la Suisse. Des voix dissidentes, attachées aux passages de la mémoire.

Nous sommes à Lausanne, quartier du Flon. Le soir même, il partira à Genève présenter l’une de ses dernières parutions, Un chrétien subversif : Cornelius Koch, l’abbé des réfugiés. Quatre jours plus tôt, il discutait à Casablanca d’échanges de droits dans l’espace francophone, en tant que membre de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. L’œil est pétillant, la parole féconde. « Je suis un peu boulimique », reconnaît Jean Richard, qui veille depuis 2001 sur le destin des Éditions d’en bas (vingt titres publiés par an), tout en s’occupant d’une autre maison (Réalités sociales). On lui doit aussi la paternité du Salon africain du livre à Genève.
Car l’Afrique, c’est son berceau. Jean Richard y est né en 1953, plus précisément au Basutoland, petite enclave au cœur de l’Afrique du Sud, qui deviendra le Lesotho. Son père, vaudois, typographe et féru de théologie, travaille dans une imprimerie de l’Église protestante. « Gamin, j’ai appris la casse par cœur. Je composais moi-même sur plomb. » Il part étudier la littérature africaine à Grahamstown dans le Cap oriental, tout près de l’Université de Fort Hare où Steve Biko a lancé le mouvement de la Conscience noire. Il milite dans des mouvements anti-apartheid. « Les protestants en Afrique ont toujours soutenu les progressistes. Je me souviens d’avoir participé pendant une semaine à un jeûne public dans une cathédrale. » Plus libre de ses paroles et de ses actes, dit-il, Jean Richard quitte l’Afrique du Sud en 1975. Direction l’Université de Genève. « C’était un temps béni des dieux. Il y avait les cours de Starobinski, Michel de Certeau, Derrida, ou encore Steiner » qu’il suivra en compagnie d’un autre futur éditeur, Antoine Jaccottet. Parallèlement, il trie les colis à la Poste : « Cela me mettait en contact avec le monde des travailleurs. » À la fin de ses études, ce « rat de librairie » devient gérant de la librairie italienne de Genève. Puis rejoint en 1985 les éditions Zoé où il fera ses classes.

Jean Richard, vous avez succédé à Michel Glardon, le fondateur d’En bas, en 2001. Comment s’est déroulé le passage de témoin ?
Les Éditions d’en bas m’ont offert un cadeau de bienvenue : Triomf, de Marlene van Niekerk, traduit de l’afrikaans… Michel Glardon m’avait sûrement repéré. On se croisait dans les salons du livre. Mais le lien, c’est plutôt Gilbert Musy, cofondateur d’En bas, traducteur et génie d’informatique. Au mitan des années 80, on était deux geeks ! On discutait déjà de la philosophie des traitements de texte, entre Microsoft Word, d’inspiration catholique, et WordPerfect de sensibilité mormone… En 2001, je venais de quitter Zoé où je m’occupais entre autres de la diffusion du catalogue d’Harmonia Mundi pour le marché suisse.

Depuis votre arrivée, les Éditions d’en bas ont renforcé le versant littéraire du catalogue. Michel Glardon, lui, disait préférer « le vrai au beau »…
Je pense qu’il faisait référence à l’esthétisme des livres…...

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