La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Retour à la ligne

mai 2014 | Le Matricule des Anges n°153 | par Didier Garcia

Journal du non-écrire

Que se passe-t-il au juste lorsqu’un écrivain décide d’arrêter d’écrire après avoir écrit toute sa vie et publié une petite trentaine de volumes (romans, nouvelles, essais, théâtre) ? Est-il si facile de tourner la page et de commencer une nouvelle vie, quand on a vécu plusieurs décennies durant avec pour seul credo « j’écris donc j’existe », et que l’on sait avoir usé de sa plume « pour échapper à l’ennui du quotidien » ? Manifestement, pour Alain Nadaud, la réponse est non. En 2010, sa décision à peine prise, il rédigeait et publiait D’écrire j’arrête (Tarabuste). Et voici qu’il récidive, nous donnant 47 fragments d’un journal écrit à la troisième personne, dans lequel il se livre à un véritable examen de conscience.
Mais est-ce si contradictoire finalement d’écrire encore alors qu’on a décidé de ne plus commettre la moindre ligne ? Quand on s’est habitué à tout régler par les mots, quoi de plus naturel que de passer par l’écriture pour se donner une chance d’y voir plus clair dans la décision qu’on vient de prendre ? Nadaud le reconnaît d’ailleurs volontiers : ce renoncement lui est « une source presque inépuisable de réflexions ». Et le moins qui se puisse dire est que ce « suicide symbolique », ou cet « état de mort clinique » comme il le nomme, lui donne bel et bien à penser. Il est déjà l’occasion pour lui d’examiner rétrospectivement son travail, ce qui confère à ces feuilles de journal des accents testamentaires. Mais écrire sur ce renoncement à l’écriture, qui s’origine dans une crise de confiance envers la littérature, ou dans la perte de foi envers les mots, lui permet surtout de réfléchir à ce qui rendait vitale son ancienne pratique. Ce qui revient à dire que pour Nadaud l’aventure continue.

Didier Garcia

Journal du non-écrire
Alain Nadaud
Tarabuste, 80 pages, 12

Du même auteur paraît aussi :
Dieu est une fiction
Serge Safran éditeur, 280 pages, 19

Retour à la ligne Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°153 , mai 2014.
LMDA PDF n°153
4,00