La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Dernières nouvelles de Buenos Aires

mars 2016 | Le Matricule des Anges n°171 | par Eric Bonnargent

Dernières nouvelles de Buenos Aires

Si l’œuvre romanesque de Roberto Arlt est maintenant bien connue du public français, ses écrits journalistiques ne le sont pas encore assez. Après Les Eaux-fortes de Buenos Aires, publié en 2010, les éditions Asphalte sortent un deuxième recueil des articles de l’écrivain portègne. Écrits en 1937 et 1942 pour El Mundo (« Le paysage dans les nuages » est paru le lendemain de sa mort, survenue le 26 juillet), ces textes montrent tout le talent de chroniqueur de l’auteur des Sept fous. Comme dans ses romans, il y développe une poétique populaire, tout en métaphores et en argot. Lorsqu’il condamne le progrès, dénonce la corruption ou affirme que la critique littéraire n’existe plus, Arlt a un petit côté décadentiste que ne renieraient pas certains de nos intellectuels. Mais si c’est toujours avec ironie qu’il parle de la bourgeoisie et des milieux culturels argentins, c’est avec une infinie tendresse qu’il parle du travailleur, ce « bout de viande fatiguée et triste » et surtout des plus démunis : « J’ai de l’estime pour toi parce que t’as les yeux tout mouillés comme ceux des chiennes qu’on voit à proximité des marchés les jours de pluie ; j’ai de l’estime pour toi parce qu’un jour tu as eu le cœur grand comme une maison et, sur ce cœur, l’imprudence, la négligence, la stupidité ou l’insouciance ont fait pleuvoir des désastres à ne plus finir et des peines sans nom. » En lisant chacun de ces articles, le lecteur ressentira une drôle d’impression, celle d’être à la fois dans le Buenos Aires des années 30/40 et dans le Paris d’aujourd’hui : tout l’art de Roberto Arlt consiste en effet à croquer l’universel dans le particulier. Ce livre est une vraie réussite : il permettra aux uns de découvrir l’univers de l’écrivain et aux autres de découvrir une nouvelle facette de son immense talent.
Éric Bonnargent

DERNIÈRES NOUVELLES E BUENOS AIRES
DE ROBERTO ARLT
Traduit de l’espagnol (Argentine) par Antonia García Castro, Asphalte, 192 pages, 18

Le Matricule des Anges n°171 , mars 2016.
LMDA papier n°171
6,50 
LMDA PDF n°171
4,00