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Entretiens Chroniques d’un poulbot

mars 2017 | Le Matricule des Anges n°181 | par Éric Dussert

Homme de sons, de mots et d’architectures, Claude Eveno raconte son Paris au cours de promenades passionnantes.

Après son Humeur paysagère dédiée aux jardins (2015), Claude Eveno consacre à Paris quinze nouvelles pro- menades où il élabore une pensée empreinte de savoir, d’humour et de descriptions savoureuses. Son humeur urbaine, sinueuse et bavarde, offre à Paris une nouvelle granularité.

Qu’y a-t-il de si fort en Paris qu’on écrit tant à son sujet ?
Je vois deux raisons à cette somme exceptionnelle d’écrits sur Paris. La plus évidente est le caractère forcément romanesque d’une ville où s’est inventée et répétée la Révolution. Éric Hazan a tout dit du lien de la ville et de la révolte dans L’Invention de Paris. Paris est devenu en 1789 le lieu où l’impensable survient : la liberté, la citoyenneté. Désormais, le Parisien est politiquement un aventurier, mais c’est aussi un aventurier de la rue, ce qui a pour origine la deuxième raison. C’est à Paris qu’on invente la promenade, en termes d’aménagement urbain, dès le XVIIe siècle avec le Cours la Reine de Le Nôtre, et pendant tout le XVIIIe siècle la ville devient le terrain d’errances diverses, dont témoignent les écrits de Mercier ou de Rétif de La Bretonne, les plus évidents, mais aussi ceux de Casanova et Rousseau. Paris s’installe là dans un rôle d’initiateur de l’amour et de la politique, jusqu’à la possibilité de se révolter. Parcourir les rues du labyrinthe devient un exercice qui lie la marche et la pensée, en faire le récit compose de véritables romans d’initiation : Hugo, Balzac, Eugène Sue. Baudelaire, Nerval, Verlaine, Rimbaud y ajoutent une errance qui devient la source même d’une écriture de la modernité. Le XXe siècle en hérite directement, la poésie est urbaine, la rue est un poème, comme Breton et les surréalistes le démontrent à répétition avec des « promenades » qui les révèlent à eux-mêmes.
Pendant tout le siècle, que la littérature soit populaire, avec Henri Calet, Eugène Dabit ou les auteurs de romans policiers, ou qu’elle soit avant-gardiste, avec le Nouveau Roman ou les écrivains de l’Oulipo, Paris tient le rôle principal du grand film de la littérature. Et cela, tout en perpétuant son fil révolutionnaire, comme en témoignent les films et les textes de Guy Debord.

Dans son récent recueil de chroniques, Joël Cornuault invoque Le Sentiment des rues (Le Temps qu’il fait). Est-ce ce que vous cherchez à identifier lors de vos promenades ?
Je cherche tout autant à m’identifier moi-même, car le « sentiment » est une venue qui témoigne d’une réciprocité du lien entre les lieux traversés et l’esprit qui les contemple. Il m’est impossible de discerner ce qui m’envahit en longeant une rue de ce que j’y projette. Il s’agit d’un cheminement de la tête et des jambes qui provoque des états successifs où s’entremêlent des impressions physiques immédiates, des souvenirs personnels et des réminiscences de savoir issues d’une culture pour moi diverse, alliant étroitement la littérature et le cinéma, mais également l’urbanisme que j’ai enseigné...

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