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Entretiens Le show est froid

juin 2017 | Le Matricule des Anges n°184 | par Thierry Guichard

Après Potentiel du sinistre, son premier roman, Thomas Coppey poursuit sa radiographie du monde contemporain en s’attaquant à l’industrie du divertissement. Jouissif.

Potentiel du sinistre

Archétype de la jolie petite Américaine qui sait, un peu, chanter, pas mal danser et très bien s’exposer aux regards, la jeune Eden a conquis le monde avec des clips diffusés sur Disney Channel avant d’incarner la Lolita salope, et un peu décervelée, qui fit la Une des tabloïds. Mais au moment où s’ouvre Divertissement, le deuxième roman de Thomas Coppey, voilà dix ans qu’elle s’est retirée de la vie publique (elle a atteint la quarantaine) et qu’elle vit cloîtrée avec « papa », « Taylor » sa secrétaire à tout faire, son masseur et ses conseillers multiples. Une star effacée par les scandales d’une vie à la dérive, guettée par l’obésité, en rupture d’affection avec son fils et dont la fille s’est tuée en voiture… La proie idéale pour Mike Chevreuil, septuagénaire qui est à la télé américaine ce qu’est Drucker à la française, mais avec plus de mordant, voire plus de méchanceté. Les patrons de la chaîne pour laquelle ce journaliste de talk-shows travaille veulent pousser papi dans les orties. Il annonce donc qu’au 14 juillet de cette année 2022 il fera sa dernière émission, mais projette en réalité de faire venir sur son canapé télégénique la star éteinte Eden. Et exploser ainsi l’audimat pour rendre incongrue toute tentative de le retirer de l’antenne.
Thomas Coppey suit dès lors les deux protagonistes dans la préparation de ce show (entre hallali et renaissance) pour démonter les mécanismes de l’entreprise du divertissement. Avec une intelligence assez rare, sa fiction traverse le miroir des apparences et sans rien caricaturer, sans même donner le sentiment de juger, le romancier fait voir la métamorphose de l’individu (homme ou femme) en pur produit de consommation. Ce serait glaçant si, malgré tout, on ne percevait pas, derrière les carapaces et les faux-semblants, la fragilité sensible des êtres, d’Eden en particulier. Surtout que sa biographie nous est restituée, par bribes cinglantes, où se lit une infinie détresse. Mais voir l’humain sous le produit, finalement, n’est-ce pas encore plus glaçant ?

Thomas Coppey, votre premier roman, Potentiel du sinistre, faisait la radiographie du monde de l’entreprise managériale. Aujourd’hui avec Divertissement vous explorez l’univers des médias et de « l’entertainment ». Doit-on voir là un projet global d’analyser notre contemporanéité ?
La culture américaine de la pop, qui forme, avec le cinéma, la fiction littéraire et nombre d’objets de consommation courants, un tout massif et omnipotent, comment ne pas en être profondément imprégné ? Comment ne pas sentir qu’elle nous domine ? Il en allait de même avec la finance et la langue du management dans Potentiel du sinistre.
Nos langages, nos manières de travailler, de nous montrer, de nous divertir, de nous rencontrer, sont des lieux où l’on peut tenter de saisir tout ce qui nous maîtrise en tant qu’individus et sociétés et sur quoi nous n’avons que peu de prise ou par quoi nous choisissons de nous laisser gagner. Observer...

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