La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine français Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer

septembre 2017 | Le Matricule des Anges n°186 | par Julie Coutu

Ces rêves qu’on piétine

C’est l’histoire d’une rencontre entre petite et grande Histoire. L’universelle et la discrète. Celle qu’on connaît trop bien et celle qui ne se laisse approcher, découvrir, que par bribes, morceau après morceau. Celle qui s’impose et celle qui demande patience, temps, enquête. Avec Ces rêves qu’on piétine, Sébastien Spitzer s’attache à la mémoire, au poids des souvenirs, réinvente Magdalena Goebbels en cherchant à retrouver ses pensées, ses mots, et en parallèle, en redonnant vie à son père adoptif, l’anonyme Richard Friedländer. Suivre un fil historique et lui donner du corps : « Il reste tant de zones d’ombre. J’ai valsé avec les faits, dans une danse à deux, collés, main dans la main. Flirter du mieux possible avec le vraisemblable pour imaginer le reste, tout ce que l’Histoire néglige, tout ce à quoi n’étaient pas destinés les milliards de mots publiés, gratter sous les décombres, astiquer les consciences pour tenter de faire jaillir quelques mauvais génies, certaines arrière- pensées, vraisemblables, toujours vraisemblables. It takes two to tango. »
Sébastien Spitzer imagine. Par-delà le fait brut – exodes, marches de prisonniers, granges brûlées –, il invente Fela et sa fillette muette, Ava, née dans un camp, enfermée dans ses ombres. Ava et son sac en bandoulière, avec ses lettres, à l’intérieur. Les lettres d’un certain Richard Friedländer, toutes adressées à Ma fille, qui ne répond jamais. Alors que le régime vacille, prêt à s’écrouler, Magda Goebbels et les derniers proches d’Hitler encore à Berlin descendent s’enterrer vivants. L’Armée rouge est proche. La ville sous les bombes. Le récit de Sébastien Spitzer donne voix aux silences en creux des témoignages, des récits, des journaux, des travaux des biographes ou des historiens. Les personnages qu’il invente rendent plus réels, plus tangibles, ceux qui ont vécu. Sa version est une, parmi les possibles. On a envie de la croire.

Julie Coutu

Éditions de l’Observatoire, 304 p., 20

Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer Par Julie Coutu
Le Matricule des Anges n°186 , septembre 2017.
LMDA papier n°186
6,50 
LMDA PDF n°186
4,00