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Événement & Grand Fonds L’expérience des limites

janvier 2018 | Le Matricule des Anges n°189 | par Richard Blin

Lire Cendrars (1887-1961), c’est découvrir un univers où les signes conspirent, où les coïncidences règnent et où l’écriture multiplie les anamorphoses. Un inclassable, un irrégulier pour qui l’écriture est créatrice de réel.

Œuvres romanesques précédé de Poésies complètes

Passé sous silence par la modernité critique des années 1960 et souvent réduit à l’imagerie complaisante du bourlingueur, de l’aventurier de la vie, du manchot des Lettres françaises ou du poète-journaliste-moderne qui a tout vu, tout lu, tout vécu, Blaise Cendrars est aujourd’hui en passe d’être pleinement reconnu pour ce qu’il était : un créateur en perpétuel mouvement et à l’écoute du « profond aujourd’hui », comme le montre la lecture de ses Œuvres romanesques précédées des Poésies complètes, publiées par la Bibliothèque de La Pléiade, en deux volumes qui viennent compléter les Œuvres autobiographiques complètes (2013).
Né à La Chaux-de-Fonds, en Suisse, le 1er septembre 1887, Frédéric Louis Sauser, dit Freddy, aurait préféré ne pas vivre. Il le dit dans Le Ventre de ma mère, un poème recueilli dans Au cœur du monde  : « Si j’avais pu déjà parler / J’aurais dit : // Merde, je ne veux pas vivre ! » De fait, son enfance ne fut pas très gaie, entre une mère neurasthénique incapable d’amour – mais qui lui appris à lire dans un bestiaire – et un père avec qui il ne s’entendait pas, et qui l’envoya, à 17 ans, en Russie, chez un joaillier de Saint-Pétersbourg. Ce qui lui donna le goût du voyage et lui montra combien partir c’est se dissocier – de sa famille, d’un milieu, de soi-même – et se donner l’opportunité de renaître ailleurs et autre. Ces occasions de tout recommencer à partir d’un départ, d’une rupture, vont caractériser la vie et l’œuvre de celui qui ne s’appelle pas encore Blaise Cendrars mais va aller s’inventer un nom nouveau à New York avant de revenir à Paris disputer la place de « seul poète de France » à Guillaume Apollinaire, puis de s’engager dans une armée qui n’est pas celle de son pays.
C’est donc à New York, le dimanche de Pâques 1912, qu’est né le poète Blaise Cendrars, au terme d’une nuit initiatique qui l’a vu écrire son « premier poème », Les Pâques à New York, où il s’identifie à la Passion du Christ, au fil d’un long soliloque à la métrique lancinante, où il chante une humanité crucifiée dans un monde sans pitié, avant de regagner sa chambre : « Seigneur, je rentre fatigué, seul et très morne… / Ma chambre est nue comme un tombeau… // Seigneur, je suis tout seul et j’ai la fièvre… / Mon lit est froid comme un cercueil… » Un nom nouveau pour signer une création qui se moulait encore dans une forme traditionnelle, le distique, là où La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France est d’une modernité autrement nouvelle, faisant éclater vers et strophes pour mieux nous emporter dans la saoulerie magnifique d’un poème de la partance où se mêlent la fièvre de l’adolescence, l’attrait de l’ailleurs et le désir de table rase, sur fond de Russie en guerre.
« Toute vie n’est qu’un poème, un mouvement. Je ne suis qu’un mot, un verbe, une profondeur, dans le sens le plus sauvage, le plus mystique, le plus vivant. » L’avidité avec laquelle Cendrars prend possession du monde – elle culmine dans Le...

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