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Domaine étranger Les Chasseurs de gargouilles de John Freeman Gill

avril 2018 | Le Matricule des Anges n°192 | par Éric Dussert

Les Chasseurs de gargouilles

On a coutume de dire que la ville de New York change de physionomie tous les dix ans. Pas dans son dessin d’ensemble, mais dans ses organes que sont les quartiers. Les promoteurs immobiliers sont à l’affût et rachètent à tour des bras les immeubles anciens, détruisent et construisent à nouveau. C’est de cette agitation que naissent les dollars. John Freeman Gill, chroniqueur du vieux New York dans la presse locale, a troqué ses croquenots de journaliste pour ceux du romancier afin de donner une idée de ce que représentent pour l’être humain ces mutations sans fin. En suivant Griffin, un ado de 13 ans à la recherche de son père, c’est la beauté passée de New York qu’il célèbre et cette perpétuelle séparation que subit chaque habitant de la Grosse Pomme avec le propre passé : perdus les cinémas de quartier, enfuis les stores pleins de bonbons, détruites les entrées d’immeubles où habitaient les copains et les petites copines…
Lancée dans sa quête du père, lequel est séparé de sa mère, l’ado le retrouve sur un terrain bien particulier, celui de la chasse aux gargouilles et des ornementations en pierre ou en zinc des bâtiments promis à la casse. Pour découvrir New York, John Freeman Gill a trouvé le coche : marcher le nez en l’air. Hiératiques et silencieuses, les gargouilles et autres figures sculptées dans la pierre depuis deux siècles n’ont guère de défenseurs aussi militants que Griffin et son père rendu à peu près dingue par son obsession, préoccupé des pièces magnifiques du passé qu’il découpe, et qu’il vole en cas de besoin, entraînant son fils dans des aventures parfois dangereuses. Un peu autobiographique, le roman de Gill raconte la transformation d’un jeune New-Yorkais en esthète urbain, sensible à son environnement fragile, quoique de pierre, qui ne bénéficie pas de la sacro-sainte vitrification de nos propres villes « patrimonialisées ». Une pensée pour les artistes du passé, souvent des immigrants d’Europe, à l’heure de l’architecture verte et durable.

Éric Dussert

Les Chasseurs de gargouilles de John Freeman Gill
Traduit de l’américain par Anne-Sylvie Homassel
Belfond, 444 pages, 21,90

Les Chasseurs de gargouilles de John Freeman Gill Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°192 , avril 2018.
LMDA papier n°192
6,50 
LMDA PDF n°192
4,00