La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger L' Homme qui aimait trop les livres

octobre 2018 | Le Matricule des Anges n°197 | par Thierry Guinhut

L' Homme qui aimait trop les livres

Du bibliophile au bibliomane, il n’y a qu’un pas. Et deux pas entre l’acheteur forcené et le vol. Surtout si les livres ont les prestiges de la rareté et de l’ancienneté. Journaliste de son état, Allison Hoover Bartlett mène son enquête dans le milieu des librairies et salons du livre ancien, entre New York et Los Angeles, en passant par Salt Lake City, où Ken Sanders tient son entrepôt. De son royaume de papier, il traque un ingénieux arnaqueur à la carte bancaire qui s’approprie indûment des flopées d’éditions originales des plus grands écrivains anglo-saxons, de Lovecraft à Jack Kerouac, parfois dédicacées. Quoique John Gilkey fasse de fréquents séjours en prison, rien ne calme ses achats compulsifs et frauduleux, son rêve de posséder les « cent titres de la Modern Library » : « J’aime avoir entre les mains un livre dont je sais qu’il vaut 5000 ou même 10000 dollars. Et aussi recevoir l’admiration des autres ». Il s’agit alors de « faire coïncider possession matérielle et personnalité ».
On aurait tort de se laisser décourager par les premiers chapitres, dont l’écriture est assez plate. Bientôt la chose prend de l’épaisseur, s’attachant au mystère et au puzzle de la personnalité de son objet d’étude. Mieux, l’addiction aux collections est éclairée par des allusions, des citations de Freud ou Walter Benjamin. Ainsi la narratrice s’initie-t-elle avec nous aux arcanes de la bibliophilie autant qu’aux complexités du désir, de la dissimulation du sujet. À l’issue de cette lecture, on s’étonne que cette enquête didactique et à suspense soit si proche de la haute tenue d’un roman aussi bien construit qu’attachant, voire d’un essai voué à notre « héritage culturel ».

Thierry Guinhut

L’Homme qui aimait trop les livres d’Allison Hoover Bartlett
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Cyril Gay, Marchialy, 320 pages, 21

Le Matricule des Anges n°197 , octobre 2018.
LMDA papier n°197
6,50 
LMDA PDF n°197
4,00