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Poches Herland de Charlotte Perkins Gilman

avril 2019 | Le Matricule des Anges n°202 | par Thierry Guinhut

En 2017, Naomi Alderman avait donné Le Pouvoir aux femmes vengeresses et tyranniques ; mais dès 1915 une autre Américaine, Charlotte Perkins Gilman, avait imaginé un pays féminin bien plus harmonieux. Comme l’entend le sous-titre, nous voici prêts à plonger dans un roman d’aventures pour adolescents : « Ou l’incroyable équipée de trois hommes piégés au royaume des femmes  ». Cependant, outre que le récit tient sa promesse en matière de péripéties, de défis intellectuels et d’émotions, il se pare d’une dimension utopique remarquable.
Nos trois jeunes gens font un voyage d’exploration en Amazonie, où l’on parle d’un dangereux pays des femmes. Aiguillonnés par la curiosité, ils découvrent au-delà des montagnes une contrée où « tout n’est qu’ordre et beauté ». Les voici choyés dans une douce incarcération par ces dames aux cheveux courts. Gymnase, jardin, livres concourent à leur éducation. Une tentative de fuite est un échec. Habitant une sorte de château, ils apprennent « l’herlandais » : vont-ils lire des romans « sans héros masculins » ? Pourront-ils être amoureux, vivre une sexualité ?
L’Histoire d’Herland est dépliée : depuis deux mille ans, elles se reproduisent par « parthénogénèse », sont « profondément sages », sont pleines d’amour maternel et sororal. Le roman devient un dialogue philosophique comparant leur monde et celui des États-Unis, que nos compères doivent reconnaître moins heureux. Cette civilisation exclusivement féminine affamée de savoirs est évidemment idéalisée : un vœu pieux de la part de l’écrivaine injustement méconnue. Malgré – ou plutôt grâce – à la disparition d’une moitié de l’humanité, elle nous propose un modèle riche de séductions, tant morales qu’esthétiques, donc une singulière et novatrice utopie littéraire, scientifique, écologique, politique et féministe.

Thierry Guinhut

Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Yolaine Destremeau et Olivier Postel-Vinay, Points, 224 pages, 8,40

Herland de Charlotte Perkins Gilman Par Thierry Guinhut
Le Matricule des Anges n°202 , avril 2019.
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