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Dossier Éric Pessan
Pas un jour sans une ligne

mai 2019 | Le Matricule des Anges n°203 | par Thierry Guichard

Lecteur boulimique né dans un milieu où on ne lisait pas, Éric Pessan s’est lancé dans l’écriture comme si la fréquentation des mots lui était aussi vitale que l’air qu’il respire. Sans limite de genres ou d’horizons.

Le siècle était officiellement pour quelques mois encore le vingtième. À La Baule, cet été-là, Éric Pessan n’était pas l’un des auteurs invités du festival Écrivains en bord de mer. Et pour cause : il n’avait encore rien publié. Mais le jeune homme, crâne dégarni, sourire timide, devait déjà y arborer un de ces t-shirts dont il se fera une spécialité : graphique et drôle, probablement. Il avait aussi un micro qu’il tendait à tous les invités d’alors pour les faire parler de leurs livres, de l’écriture, de l’édition. C’est là qu’on l’a rencontré la première fois, journaliste pour Jet FM, radio libre du pays nantais. L’année suivante, le siècle avait changé et Éric Pessan était devenu un écrivain. Son premier roman, L’Effacement du monde, suscitait à la rentrée 2001 l’intérêt d’une bonne partie de la critique. Depuis ce temps que les moins de 18 ans ne peuvent pas connaître, ce sont un peu plus de cinquante livres que l’écrivain a fait publier, dans tous les genres de la littérature, du roman à la poésie, du théâtre au livre d’artiste, du récit à la nouvelle. Une prolixité qui n’empêche pas le doute : La Connaissance et l’extase qui vient de paraître aux éditions de l’Attente évoque, d’une autre manière, ce qui déjà apparaissait dans le premier roman : la confrontation à un monde qu’on ne saisit pas. On y reviendra.
Rien pourtant ne prédestinait Éric Pessan a embrassé la carrière d’écrivain. Né en janvier 1970 à Bordeaux, il va grandir dans une famille où lire est une activité exotique. Même si « la lecture était envisagée comme une bonne chose dans ma famille. Lire était un savoir, une connaissance. Je réentends ma mère me dire que cela améliorera mon orthographe et me donnera du vocabulaire. » Mais il ajoute : « ma grand-mère maternelle s’inquiétait de me voir lire autant. Pose ce livre et va jouer a été un autre refrain de mon enfance. » Son père est alors chauffeur routier et livre des bouteilles de gaz. Sa mère est secrétaire dans une entreprise de transport. La famille a ses racines un peu plus au sud, dans la partie de la forêt des Landes qui est encore girondine. Pessan lâche le nom de Villandraut, village d’un millier d’âmes, où coule Le Ciron, la rivière la plus connue des amateurs de vin puisque c’est à elle qu’on doit, en partie, la renommée de Sauternes, dix kilomètres plus au nord. La famille vient de là, d’un triangle aplati qui joint Villandraut, Uzeste et Captieux. Le grand-père et l’arrière-grand-père maternels étaient résiniers avant d’épouser la profession de cheminots et de venir s’installer à Bordeaux. Le grand-père paternel était maréchal-ferrant. L’enfant, fils unique, grandit face à la gare Saint-Jean de Bordeaux avec pour voisins immédiats ses grands-parents et arrière-grands-parents maternels. Les « chiottes » sont au fond de la cour, chauffage au charbon, pas de salle de bains mais une bassine en zinc le dimanche pour la toilette. Ajoutons l’immobilité grise des repas familiaux, l’épaisseur du temps cousue aux...

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