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Théâtre Babïl

juin 2019 | Le Matricule des Anges n°204 | par Laurence Cazaux

Voici une pièce pour les plus jeunes, une pièce courte, toute simple. Sarah Carré l’a écrite en passant beaucoup de temps dans les classes maternelles, là où s’apprend l’altérité en même temps que se peaufine le langage. Pour l’auteure, prendre la parole c’est exister mais parler c’est aussi prendre le pouvoir. « Il y a ceux qui parlent fort, qui parlent haut, qu’on remarque, qu’on écoute, même s’ils n’ont rien à dire. Et puis aussi ceux qui bredouillent, murmurent, ceux qu’on n’entend pas, quoi qu’ils aient à raconter. » Sarah Carré a inventé deux personnages : Tohu, celui qui maîtrise le langage et se positionne naturellement en leader. Il affirme : « Il était une voix, celle de Tohu, la mienne. » Bohu lui, balbutie, et quand il se met à parler, sa langue devient un peu comme de la « pâte à patouille ». Pourtant c’est lui qui a imaginé l’histoire en train de se raconter. Celle de la fameuse tour de Belba. L’auteure s’amuse avec le mythe de la tour de Babel, ce moment où Dieu punit les hommes en leur faisant parler des langues différentes afin qu’ils ne se comprennent plus. Dans Babïl, Tohu et Bohu ont du mal à s’accorder. Ils se disputent très vite. « Il dit que c’est de ma faute… Ce n’est pas moi qui n’écoute pas, c’est lui qui ne parle pas assez fort » s’énerve Tohu. En mettant en jeu ces conflits, Sarah Carré renvoie plusieurs miroirs aux enfants : elle est à qui la parole ? Et celui qui la prend, qu’est-ce qu’il laisse aux autres ? C’est quoi la voix du plus fort ?
La pièce se termine bien, Tohu et Bohu vont bien sûr se réconcilier et essayer de raconter à deux leur histoire, la tour de Belba va pouvoir être construite avec tout le monde car : « On a besoin de toutes les voix ! Les petites voix et les grosses voix. Celles qui chuchotent et celles qui chantent. Celles qui bourdonnent, celles qui claironnent. (…) c’est celui qui dit, qui est. »

L. C.

Babïl de Sarah Carré
Éditions Théâtrales jeunesse, 64 pages, 8

Le Matricule des Anges n°204 , juin 2019.
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