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Dossier Patrice Robin
Trouver la justesse

juin 2019 | Le Matricule des Anges n°204 | par Thierry Guichard

Si la langue de Patrice Robin s’affiche dans sa plus grande simplicité, elle est le fruit d’un travail incessant sur la distance, le détail, la place faite à l’autre. Et c’est dans les liens tissés entre soi et les autres que surgit un monde où se tenir. Libre et droit.

Dans la douceur de l’écriture de Patrice Robin, on entend quelque chose de brûlant : la fragilité des vies qu’on croise, l’incroyable rouleau compresseur que la société utilise parfois pour broyer des vies. La beauté aussi des sentiments que la langue révèle sans jamais les dire. L’inverse de ce qui nous était imposé ces derniers jours par les écrans de télévision, les radios, les journaux parfois : l’Europe était en train d’élire ses représentants et le spectacle offert était à l’opposé des livres de Patrice Robin : on n’y trouvait pas la vie. On aurait aimé aller voir l’auteur de Mon histoire avec Robert du côté de Urt au Pays basque où le jeune retraité avait été convié pour animer un atelier d’écriture plusieurs jours durant. Mais l’écrivain avait préféré reporter un peu l’entretien : son énergie était tout entière consacrée aux ateliers. Lillois, son retour le faisait passer par Paris et la rue Saint-André-des-Arts au siège de son éditeur. C’est donc dans la capitale, non loin des cars de touristes venus photographier Notre-Dame de Paris, que nous nous sommes retrouvés. Robert Bober passait ce jour-là dans les locaux de P.O.L et l’on pouvait constater que les deux grands lecteurs de Georges Perec avaient chacun cette délicate attention à l’autre qui met dans les phrases plus de silence que de mots. Jean-Paul Hirsch, le directeur commercial des éditions, nous a proposé son bureau (et l’on comprend qu’il lui aurait fallu trouver un lieu à l’extérieur pour travailler) ou un bar non loin « très calme ». Bar qui s’est avéré celui d’un hôtel où aucun personnage de Patrice Robin n’aurait eu l’idée d’entrer : luxe et volupté, mais peu de calme finalement : machine à café, aspirateur prenant le relais de la soupe musicale diffusée dans le salon. Quand on lui a fait remarquer que cet hôtel était un peu luxueux au regard de ceux dont il parle dans ses livres, Patrice Robin a souri. Comme pour s’en excuser.

Patrice Robin, votre nouveau livre, Mon histoire avec Robert, évoque la figure du cinéaste Robert Kramer que vous rencontrez quatre mois avant sa mort en 1999. Pourquoi avoir attendu vingt ans pour écrire sur cette rencontre ? De manière générale, un livre naît-il quand vous avez vécu une expérience qui en constituerait la fin (ici les voyages au Venezuela) ?
Je rencontre Robert Kramer au moment même où je publie mon premier livre Graine de chanteur en juillet 1999. Je crois me souvenir avoir eu envie de le lui dire et peut-être l’aurais-je fait s’il n’était pas mort. Envie que l’homme qui avait réalisé Walk the walk et Doc’s Kingdom, ces films qui me parlaient un peu de mon passé récent (séparation de couple, Walk the walk, et début d’une nouvelle vie dans une nouvelle ville, portuaire, Le Havre, dans un décor semblable à celui où vit le personnage principal de Doc’s Kingdom, le port de Lisbonne), qui avait réalisé aussi et surtout Route One USA, ce portrait des USA au fil de la route N°1 qui me renvoyait lui à mon désir...

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