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Domaine français L’Opposante de la presqu’île de Lydie Parisse

mars 2020 | Le Matricule des Anges n°211 | par Virginie Mailles Viard

L' Opposante de la presqu’île

L’Opposante de la presqu’île appartient à l’œuvre théâtrale de Lydie Parisse. Elle ouvrait alors ce que le poète Serge Pey, qui signe ici la préface, décrit comme un « dialogue inouï avec le dernier sommeil ». Monologue de théâtre donc, L’Opposante, vieille bretonne de 97 ans, revient sous la forme romanesque, récit d’une vie à la frontière du néant. La morte est bien morte, et son propos c’est à elle qu’elle l’adresse, « je me raconte ma vie passée », le temps d’un dernier survol. De son hélicoptère, elle voit et entend tout : son corps « le biscuit de Dieu, bien sec, bien craquant sous la dent (…) je suis prête », sa maison, « je le sais qu’elle va être vendue, faut bien… », les interrogations qui traversent la famille. Pourquoi ces expressions allemandes ? Qui était cette demi-sœur, qui n’aura vécu qu’un mois ? Existe-t-il un lien avec le suicide de leur sœur ? Si L’Opposante a décidé de taire cette vie, « celle que je vous ai toujours cachée, que je vous cacherai à jamais », c’est que les mots, c’est pas sa « tasse de thé, j’aime pas parler pour ne rien dire ». Et peut-être que partir sans lever le mystère sur ces tragédies, c’est préserver sa véritable histoire d’amour. La passion qu’elle a vécue pendant la guerre avec Hans, un soldat allemand, qui l’a conduite à épouser de force le père de ses enfants.
Comment raconter le manque de courage, le sentiment de culpabilité. Avec beaucoup de simplicité, de décalage aussi, le récit nous tient de bout en bout par son esprit, coquin, par la poésie qui s’y glisse à chaque instant. Le personnage de L’Opposante devient le lieu de résistance, à la vie qui s’enfuit, à l’oubli, et sous une apparente dispersion – du temps, du corps qui ne tient plus, des souvenirs, des lieux – se construit un ouvrage dense qui gravite autour d’un centre, Hans : « Je nous imagine tous les deux jeunes, sur une plage, en temps de paix, je nous survole dans mon hélicoptère, je suis bien. »
Virginie Mailles Viard

Préface de Serge Pey, Domens, 102 pages, 13

L’Opposante de la presqu’île de Lydie Parisse Par Virginie Mailles Viard
Le Matricule des Anges n°211 , mars 2020.
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