La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Théâtre Billy la nuit

janvier 2021 | Le Matricule des Anges n°219 | par Laurence Cazaux

Voici une très courte et très jolie pièce jeunesse librement adaptée du conte d’Andersen, Ole Ferme-l’œil. Billy est une petite fille de 6 ans. Elle vit avec son père. Mais ce dernier, suivant les boulots dénichés, doit parfois la laisser seule la nuit. Il lui prépare tout, « le cartable près du lit, le repas au frigo, la brosse à dents sur l’évier » avec pour consigne de ne toucher à rien d’autre. Plus l’histoire du soir, celle avec le petit elfe Ferme-l’œil, dans le lecteur CD, pour aider Billy à s’endormir. Mais voilà qu’un soir tout dérape, le micro-ondes se met à fumer, Billy casse un verre, et le lecteur CD ne veut plus rien lire du tout. À cause de toutes ces contrariétés, le sommeil de Billy est agité. Elle va se réveiller au beau milieu d’un cauchemar que Ferme-l’œil en personne était en train de lui raconter. Car selon lui, les cauchemars, c’est bon pour la santé. Ferme-l’œil n’aime pas trop Walt Disney, qui n’est pas « grandissant ». Il est plutôt adepte d’Andersen : « Avec Andersen, on a les pieds coupés, on meurt dans le ventre du loup, ou mangés par ses parents. On se bat, c’est la vraie vie Andersen ! On se bat, on se débat, on combat ! Faut se battre dans la vie ! »
Cette pièce est très épurée, elle démarre de façon minimaliste, avec la mise en jeu de la solitude de cette enfant dans sa chambre, la nuit. Les premières scènes sont courtes, très sonores, traversées des bruits de l’extérieur, le vent ou les aboiements d’un chien, et des bruits de la maison, la voix du CD qui déraille ou le son du verre qui se casse. L’arrivée du lutin dégingandé fait basculer la pièce dans l’onirisme. Grâce à la langue de Ferme-l’œil, qui est un drôle de mélange, c’est comme si plusieurs personnages de conte parlaient par sa bouche avec une touche supplémentaire de poésie et d’enfance. Puis en nous plongeant dans un cauchemar, que Billy va réussir à transformer en rêve. Car c’est bien la puissance des histoires qui est célébrée ici, les histoires qui aident à surmonter les peurs, comme un rituel immémorial et tellement essentiel.

L.C.

Billy la nuit
Aurélie Namur
Lansman jeunesse, 32 pages, 8

Le Matricule des Anges n°219 , janvier 2021.
LMDA papier n°219
6,50 
LMDA PDF n°219
4,00