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Domaine étranger Mousse

mars 2021 | Le Matricule des Anges n°221 | par Thierry Guinhut

L’objet de sa passion a-t-il tué le Professeur Lukas Ohlburg ? Célèbre botaniste, il s’est retiré près des forêts. Aussi le retrouve-t-on dans un état de « moussification » avancé : « des mousses étaient apparues sur son visage ». Après cet étrange préambule, le récit nous conduit parmi les pages du manuscrit laissé par le défunt. Plus qu’une « critique de la terminologie et de la nomenclature botaniques », il s’agit d’une autobiographie, marquée par une enfance à l’époque nazie, lors même que ses camarades scientifiques ont « prêché la nation, le sang, le sol ». Sa famille choisit de fuir à Londres. En cette belle vision du corps et de la mémoire, sur « les relations entre les mots et le réel », l’on croise son maniaque de père qui détestait la croissance de la nature sauvage. Le solitaire reçoit la visite de son frère, face à l’épicéa de Noël, dont les légendes lui sont plus parlantes que l’examen scientifique. Devant les convictions du parti politique Les Verts, il reste dubitatif, et guère végétarien. Enfin les paysages prennent une valeur essentielle, au travers des descriptions minutieuses et sensibles de « toute une vie vécue avec un regard botanique ». Paradoxalement, sa science l’a éloigné de la nature. Aussi, étudiant les mousses, dont il est « amoureux », et qui savent fixer des polluants, y compris radioactifs, il parvient à une sorte d’osmose. Le réalisme cède la place au fantastique quand sa barbe se change donc en mousse, métaphore du verdissement écologique du bonhomme. Il ne s’agit en rien d’un roman policier, mais bien d’une méditation relevant de ce genre assez récent que l’on appelle écofiction. Klaus Modick, né en 1951, rejoint ainsi un autre livre de cet éditeur, Ecotopia d’Ernest Callenbach, une utopie écologiste qui rêve de ne pas être une dystopie.

Thierry Guinhut

Mousse
Klaus Modick
Traduit de l’allemand par Marie Hermann
Rue de l’échiquier, 192 pages, 17

Le Matricule des Anges n°221 , mars 2021.
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