La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Un mois à Sienne, d’Hisham Matar

mai 2021 | Le Matricule des Anges n°223 | par Thierry Cecille

Un mois à Sienne

Dans son bouleversant récit La Terre qui les sépare (voir Lmda N°180), Hisham Matar évoquait, en parallèle, le destin tragique de son père, « quintessence de l’indépendance », opposant disparu dans les geôles de Khadafi, et celui de son pays, la Libye, enfin libérée du dictateur mais en proie à la guerre civile. C’est à l’issue de l’écriture de cette œuvre qu’il décide de se rendre à Sienne, dont il rêve depuis longtemps. Il y demeure plusieurs semaines, d’abord en compagnie de sa femme, puis seul. C’est bien entendu la peinture qui est à l’origine de son désir de Sienne – et l’on va retrouver, en regard de belles reproductions, des ekphrasis attentives, de méticuleuses analyses des œuvres de Duccio, Lorenzetti… Quand il le contemple, le tableau devient pour lui « un espace mental autant que physique », suscite une sorte de « collaboration » et il y trouve « la formulation d’un sentiment d’espoir ». Mais le texte parcourt bien d’autres voies : découvrant la ville, y faisant quelques rencontres, Matar se livre à une sorte de promenade mentale, de vagabondage spirituel. Il se perd dans le labyrinthe des ruelles sinueuses et ne cesse de revenir sur le Campo, la place centrale, comme « électrifiée ». Dans un cimetière ancien, il médite sur « l’appétit insatiable de la mort », évoquant la Peste noire de 1348 ou le « resurgissement », en nos jours troublés, de la « pratique sinistre » de la décapitation. Il tente de comprendre le rapport qu’il entretient avec le passé, le passage du temps qui fait naître parfois chez lui une « tristesse oblique ». Il évoque également les tourments et les richesses de la solitude, quand les êtres qu’on aime sont absents – ou morts. Il demeure en effet « l’endeuillé sans tombe » et avoue être sans doute venu à Sienne pour faire le deuil du père qu’on lui a volé et, si possible, « déterminer comment avancer désormais ».

Thierry Cecille

Un mois à Sienne,
Hisham Matar
Traduit de l’anglais par Sarah Gurcel,
Gallimard, 140 pages, 14

Un mois à Sienne, d’Hisham Matar Par Thierry Cecille
Le Matricule des Anges n°223 , mai 2021.
LMDA papier n°223
6,50 
LMDA PDF n°223
4,00