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Arts et lettres Baudelaire, l’art contre l’ennui

septembre 2021 | Le Matricule des Anges n°226 | par Thierry Guinhut

Baudelaire, l’art contre l’ennui

Bicentenaire oblige, l’on sait que Charles Baudelaire naît en 1821 pour mourir à 46 ans sous les coups de la syphilis. Si l’on connaît le poète tendre, scandaleux et coruscant des Fleurs du mal, les petits poèmes en prose du Spleen de Paris, son travail de critique d’art l’est moins. À cette lacune répond Stéphane Guégan avec Baudelaire, l’art contre l’ennui, essai joliment illustré, mais nanti d’une nauséeuse couverture jaune et verdâtre, qui traduit « l’ennui », mais guère « l’art ».
L’impression fâcheuse est démentie en ouvrant cet essai biographique et analytique. Le goût pour l’art du poète vient de son père, collectionneur de galanteries XVIIIe. Au classicisme de David et Ingres, Charles préféra le passionné Delacroix. Comment, dès le Salon de 1845, Baudelaire, indéfectiblement romantique, devint-il le défenseur des « peintres de la vie moderne »  ?
« Qui dit romantisme, dit art moderne », affirmait-il. Son sens de la couleur lui fit goûter les noirs de Manet. Dandy, il crut trouver dans les figures de Constantin Guys une peinture des modes offrant un ton épique. Admirateur de Courbet, qui fit son portrait dans L’Atelier du peintre, il récusait le mot « réalisme ». La « fécondité du quotidien et du trivial » devient sujet poétique. Il loua les paysages de Corot, « une œuvre d’âme », et le caricaturiste Daumier, qui « enseigne à rire de nous ». L’essai de Stéphane Guégan confronte la pensée de Baudelaire avec les résistances conservatrices, « la beauté de convention » ; il pointe « l’héroïsation réaliste des hommes du commun » et dégage « la pictorialité insistante des Fleurs du mal  ». À cet « ennui », un autre nom du spleen, l’art propose un indispensable aiguillon.

Thierry Guinhut

Baudelaire, l’art contre l’ennui, de Stéphane Guégan
Flammarion, 160 pages, 35

Le Matricule des Anges n°226 , septembre 2021.
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