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Domaine étranger Animaux invisibles

octobre 2021 | Le Matricule des Anges n°227 | par Dominique Aussenac

Animaux invisibles

La nuit a toujours offert un espace libre à l’imagination et au sentiment incongru d’entrer dans un territoire de présences spectrales voire invisibles. La nuit, les animaux reprennent vie et occupent cet espace abandonné par les humains et leur agitation incessante. Ils pénètrent silencieusement au cœur même des villes comme s’ils réaffirmaient leur présence au monde. Faut-il s’en réjouir ? Alors qu’ « À l’échelle mondiale, au cours des quarante dernières années, la Terre a perdu 60 % de ses populations animales. » Écrivain voyageur, mué en romancier ambitieux et pétri de talent (lire Les Défenses, Bourgeois, Lmda N°203), Gabi Martinez décline en six volets l’idée que si nous contribuons aussi allégrement qu’inexorablement à la destruction de la planète, celle-ci peut encore nous surprendre et nous enchanter. « Affirmer son appartenance à un lieu grâce à un oiseau éteint, observer qu’un carnivore contribue à pacifier des pays entiers ou qu’un tapir menacé de disparition puisse aider à redynamiser un territoire, voilà des situations encore envisageables, aussi exceptionnelles qu’elles puissent sembler. »
Dans un pays lui aussi invisible, entre Ouganda et Soudan, inscrit depuis le 11-Septembre 2001 dans « l’axe du mal », il quête l’existence d’un oiseau étrange, le bec-en-sabot. Sur le littoral australien, il prend conscience que le plus grand organisme vivant au monde est une barrière de corail de deux mille kilomètres de long, aujourd’hui très menacée. Au Pakistan, il piste les traces d’un Catalan qui lui-même traque le yéti. En Nouvelle-Zélande et en Corée du Sud, il recherche dans l’imaginaire des autochtones les traces d’un oiseau géant disparu, sorte de dodo, le moa, ainsi qu’un tigre blanc. Au Venezuela, il poursuit dans la jungle la danta, un tapir qu’une divinité ancestrale Maria Lionza chevauche. Sidérant voyageur !

Dominique Aussenac

Animaux invisibles
Gabi Martinez
Traduit de l’espagnol par Éric Reyes Roher
Le Pommier, 310 pages, 21

Le Matricule des Anges n°227 , octobre 2021.
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