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Dossier Marc Graciano
Une langue vieille et toujours neuve

février 2022 | Le Matricule des Anges n°230 | par Guillaume Contré

Marc Graciano parle avec plaisir de son travail, comme poussé par le désir de mettre le doigt sur ce qui se joue dans son écriture en perpétuelle expansion : une revendication sensuelle de la langue et une volonté de réenchantement du contemporain.

C’est chez lui, dans un hameau situé à quelques kilomètres de Saint-Amand-Montrond, la sous-préfecture du Cher, au centre presque exact de la France, que nous reçoit Marc Graciano. Sa maison, une vieille bâtisse qu’il surnomme sa « cabane », se trouve dans une impasse non loin d’une abbaye cistercienne du XIIe siècle. Petit tour dans les bocages des environs, sous un agréable soleil d’hiver. C’est l’occasion d’apercevoir au loin quelques chevreuils, de deviner le passage furtif d’un renard, de surprendre le battement d’ailes d’un épervier et de contempler des « trognes », ces arbres têtards dont les étranges contorsions ne sont pas sans évoquer les paysages oniriques de Johanne. De retour chez lui, assis autour d’une imposante « mense » en bois massif à l’autre bout de laquelle s’entasse en désordre une bibliographie éclectique sur Jeanne d’Arc – les historiens les plus sérieux y côtoient des tentatives romanesques très diverses –, nous nous lançons dans un échange généreux. Marc Graciano est volubile, enthousiaste, il éclate régulièrement d’un rire sonore, il digresse, cherche un nom qui lui échappe, semble parfois penser tout haut. Sa littérature, quand bien même « archaïque », s’invente certainement dans le présent.

Marc Graciano, vous avez fait une entrée tardive en littérature. Naturellement, étant donné l’originalité et le degré d’aboutissement de votre premier livre, on a tendance à imaginer qu’il a été le fruit d’une longue maturation, que l’écriture n’était pas une pratique nouvelle pour vous. Pouvez-vous en retracer l’origine ?
J’avais 48 ans quand mon premier livre est sorti. Je raconte souvent une anecdote – une sorte de mythification personnelle – à ce propos : j’ai fait une chute dans la montagne, un jour de pêche, et c’est en me retrouvant immobilisé que je me suis lancé dans l’écriture ; jusqu’alors, je ne m’en étais pas trop donné le temps. Mais c’est évident que j’avais un intérêt plus ancien pour la lecture et l’écriture. C’est très lié à l’enfance. Non pas que j’écrivais déjà des petits romans, comme certains le racontent. Ça s’est fait à travers l’école et les rédactions. J’aimais beaucoup ça, très tôt, vers le CM1 ou le CM2, le fait de raconter une petite histoire. Quelque chose s’est déclaré à ce moment-là. Ça me plaisait, c’était facile, ça ne me demandait pas d’efforts et ça m’a accompagné jusqu’au lycée. Ensuite, on te demande de faire des dissertations, de structurer ta pensée, et j’étais moins amateur. Puis, vers la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, je me suis remis à écrire. De la poésie, cette fois. J’étais tombé amoureux de Rimbaud. Je l’ai découvert (ou redécouvert) vers 16, 17 ans, en dehors du lycée, et une fois devenu jeune adulte ça m’est resté. Après, il y a eu les études, plus ou moins ratées, et vers la trentaine j’ai écrit quelques nouvelles. Elles étaient très succinctes, je faisais de la micro-fiction sans le savoir. Je n’en avais écrit qu’une dizaine....

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