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Dossier Emily Dickinson
L’Oreille consciente

mai 2022 | Le Matricule des Anges n°233 | par Emmanuel Laugier

Deux traducteurs et grands lecteurs nous donnent à entendre le souffle à l’évidence obscure des vers de Dickinson, et nous en disent toute la force.

L’occasion de deux publications, quatre études rassemblées sur Emily Dickinson, assez rares pour être saluées, et celle de la traduction de presque 80 poèmes de l’année 1872 répartis en deux petits volumes fabriqués dans la pure tradition américaine des Chapbooks, nous a donné envie de conduire un entretien croisé entre Antoine Cazé et Nicolas Millet. Le premier est professeur de littérature américaine à l’université Paris-Diderot (où il dirige l’Observatoire de la Littérature Américaine, qui s’attache à l’étude de la production littéraire expérimentale la plus contemporaine), traducteur du livre marquant Mon Emily Dickinson de Susan Howe, auteur d’une monographie sur John Ashbery ainsi que de nombreux articles, notamment sur Emily Dickinson, Gertrude Stein, Hilda Doolittle, Charles Berstein ; Antoine Millet enseigne la philosophie à Tours, dirige la singulière maison d’édition atmen (respirer, sans majuscule) où il vient de faire paraître un petit essai d’Antonin Artaud, un conte de Joë Bousquet, ainsi que ses premières traductions de Dickinson. Il a aussi traduit des livres de Charles Reznikoff dont Juifs à Babylone.

L’œuvre d’Emily Dickinson est depuis au moins un demi-siècle amplement traduite. Comment cette poète s’est-elle imposée à vous ?
Nicolas Millet : J’ai beau y réfléchir, je n’ai étrangement pas de souvenir précis de ma première et véritable rencontre avec Emily. Il me semble qu’une « prise de contact », et voire plusieurs, répétées, la familiarité (que m’avaient pourtant apportée, par exemple, l’anthologie de Claire Malroux Car l’adieu, c’est la nuit et son beau livre Chambre avec vue sur l’éternité) ne suffisent pas à faire une rencontre. Il y a fallu plus, beaucoup plus et même autre chose : une forme de certitude de la rencontre, mais une certitude tout à fait obscure et que je n’ai pas anticipée.
Antoine Cazé : J’ai découvert Dickinson à l’été 1984. Les poèmes complets (dans l’édition de Thomas H. Johnson publiée par Faber & Faber pour l’Europe) étaient l’une des dix œuvres au programme de l’agrégation d’anglais que j’allais passer l’année suivante. Le contexte était donc scolaire – scholar est un mot important pour Dickinson, non seulement l’érudit mais aussi l’élève, une élève légèrement impertinente pour celle qui signa plusieurs de ses lettres à Thomas Higginson (l’homme de lettres qu’elle s’était choisi pour mentor) en se désignant elle-même comme son élève, ce qu’elle n’était certainement pas. Your Scholar. Mes maîtres à moi s’appelaient alors Marc Chénetier et Pierre-Yves Pétillon, formidables érudits sans qui je n’aurais jamais pu entendre et écouter tous les échos de la culture américaine résonner dans les poèmes. C’est sans doute cela qui s’est imposé : l’impression, puis la certitude, que cet archipel de fragments éclatés réfractait cette culture mais que je n’en avais pas les clefs. J’étais donc un peu comme ce personnage à qui Dickinson donne la parole dans un de ses poèmes...

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