La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Poésie Le Mot orage, de Constance Chlore

juillet 2022 | Le Matricule des Anges n°235 | par Richard Blin

Entre éparpillement et harmonie, souffrance de l’épars et don de renaissance, une conscience poétique s’interroge sur l’amour, le monde, le poème. L’amour tel qu’il peut fulgurer sur le fond de sa perte, le monde tel qu’il va et auquel il est impossible d’acquiescer, et le poème tel qu’il se détruit ou s’écrit.
Ce qu’elle a perdu, ce qu’elle a ouvert, ce qui s’ouvre, tous ces champs sensibles d’un concret multiple et senti, l’orage qui un jour s’est déchaîné, les met à nu et les nimbe de ses vertus destructrices et éclairantes. Dans cet état où la conscience semble être une part du tonnerre et où la foudre rencontre l’écriture, on ne vit plus des états successifs mais leurs flux continus, on rêve de suivre le sentier de l’oiseau, d’investir l’espace. On traverse les ruines, on marche vers la forêt. C’est un lent voyage, un long chemin d’expériences et de pensées. « Muer se transformer Être germe. Se répandre se porter au loin continuellement ». Par un processus d’interactions s’opérant entre le dedans et le dehors, on renoue avec la dimension sauvage de la réalité et on retrouve l’énergie des commencements. « La Nature prolonge notre corps Notre corps prolonge la Nature ».
Semer, planter – « Dans aimer luit la main du semeur » –, retourner à l’intimité naturelle, affronter la tempête des orages désirés. « Saisir l’insaisissable / se donner / dans l’air / se donner / dans la terre / inquiets / d’être foudroyés ». Vivre dans un rapport érotique au Tout. « L’amour : se perdre en forêt / Le désir : traverser cette forêt ». Tumultueuse, toute en variations et alternances, l’écriture de Constance Chlore sait jouer de l’agencement typographique pour rendre au mieux l’intranquillité qui est la sienne et le feu qui la porte dans sa quête d’une manière délivrée d’être au monde.

Richard Blin

Le Mot orage
Constance Chlore
L’Herbe qui tremble, 86 pages, 16

Le Mot orage, de Constance Chlore Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°235 , juillet 2022.
LMDA papier n°235
6,90 
LMDA PDF n°235
4,00