auteur Jean Cagnard
Ouvrages chroniqués
L' Escalier de Jack
de
Jean Cagnard
2012
Homme de théâtre, poète, romancier, Jean Cagnard, la cinquantaine, a grandi dans une cité ouvrière de Haute-Normandie. Il évoque dans L’Escalier de Jack les trente-huit boulots qui ont occupé une partie de sa vie, de l’enfance à la mort du père. De la récolte de vers de vase pour la pêche, à celle des pommes. De la fabrication de circuits imprimés en atelier presque clandestin à la production d’engrais chimique en usine… Petits jobs, fortuits et précaires, payés au glorieux salaire minimum interprofessionnel de croissance, qui l’amènent à la maçonnerie, où il découvre indépendance et goût...
Quand toute la ville est sur le trottoir d’en face
de
Jean Cagnard
2017
Depuis trente ans, Jean Cagnard construit une langue foisonnante et poétique pour dire le monde et ses errements.
Jean Cagnard manie la langue. Au sens physique du terme. Il la broie, la pétrit, l’étale, la roule, la mélange, puis recommence. Lui qui fut maçon, bâtit une œuvre littéraire faite d’images surprenantes et de poésie du quotidien. Il nous surprend par les fulgurances qu’il propose, comme cette femme enceinte pendant soixante-trois mois dont le ventre fait des fugues pendant que le monde part en morceaux. Il met en jeu des gens de tous les jours, avec les bras qui tombent lorsqu’ils perdent leur emploi ou avec des oiseaux dans les chaussures. Théâtre de la violence faite aux corps qui se...

Le Menhir
de
Jean Cagnard
2010
Le Menhir de Jean Cagnard est un conte où les corps finissent en pierre, en charbon ou en morceaux pour dire la violence de notre monde.
Jean Cagnard est un drôle de bonhomme. Il se présente : « La naissance en 1955, pas loin de la mer, tout près de la métallurgie. Plus tard, pas mal de petits boulots, rencontre avec l’écriture, bonjour, des chantiers de maçonnerie, tout en écrivant. Puis les choses prennent leur place, certaines disparaissent, au revoir, d’autres se fortifient, on élargit la vie, écrire est ce qu’il faut à tout prix. » Une pièce de lui est une météorite dans le paysage théâtral. Une météorite imposante comme un menhir cette fois-ci. Dans ce nouveau texte, un fils quitte tout, femme, enfants, boulot et...

L' Entonnoir
de
Jean Cagnard
2007
L’Entonnoir de Jean Cagnard est une fable sur la précarité où le vent fait tomber les bras comme les branches. Léger et tragique.
Le héros de l’histoire s’appelle Précair. Il se nomme donc comme le sujet de la fable : la glissade dans la précarité. Scène un : Précair s’assied sur un banc à côté d’un arbre, une grosse branche tombe de l’arbre. Sensation de froid. Scène deux, le même personnage s’installe sur un autre banc sous un autre arbre. Inquiet il regarde l’arbre, mais c’est un de ses bras qui va tomber.
Nous sommes dans du théâtre de marionnettes. Toutes les cruautés sont permises parce qu’en même temps qu’elles sont commises, il y a la mise en distance nécessaire pour pouvoir les recevoir autrement. La...

Des papillons sous les pas
de
Jean Cagnard
2004
Des papillons sous les pas content onze scènes d’exil. En quatrième de couverture, il est précisé que cet exil est une traversée de l’Himalaya par des enfants du Tibet qui tentent d’échapper à la domination chinoise. Dès le début, il y a la route. Et puis Chorten, l’enfant, et Banbousha, l’adulte. Ils marchent. Une étrange didascalie précise : « Un lien, fixé aux reins de l’enfant, le raccorde à un mystère. » Dans cette première scène, l’enfant a les jambes qui diminuent, il s’enfonce dans le chemin. L’adulte lui explique qu’il s’agit du mal du pays, lorsque tu quittes le pays, il te...

Les Gens légers et L’Avion (suivi de) De mes yeux la prunelle
de
Jean Cagnard
2006
Trois pièces de Jean Cagnard viennent d’être publiées. L’occasion de découvrir ce dramaturge-poète qui « s’envole » en écrivant.
Je suis né à Colombelles, dans le Calvados, en 1955, pas loin de la mer, tout près de la métallurgie. À un moment donné, il fallut grandir d’une manière et c’est là qu’interviennent ces dix années mouvementées (petits boulots, petits toits sur la tête…) consacrées sans le savoir à chercher l’orifice de l’écriture. Depuis, je me suis stabilisé entre deux densités, la maçonnerie, les chantiers et un autre jeu de doigts, plus léger. Cela me prend à la rencontre des épaules, comme des vagues d’étrave construites par l’effort physique (pelle, truelle, pelle…), partant de l’articulation...