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Théâtre Le sourire du papillon

juin 2007 | Le Matricule des Anges n°84 | par Laurence Cazaux

Des papillons sous les pas

Des papillons sous les pas content onze scènes d’exil. En quatrième de couverture, il est précisé que cet exil est une traversée de l’Himalaya par des enfants du Tibet qui tentent d’échapper à la domination chinoise. Dès le début, il y a la route. Et puis Chorten, l’enfant, et Banbousha, l’adulte. Ils marchent. Une étrange didascalie précise : « Un lien, fixé aux reins de l’enfant, le raccorde à un mystère. » Dans cette première scène, l’enfant a les jambes qui diminuent, il s’enfonce dans le chemin. L’adulte lui explique qu’il s’agit du mal du pays, lorsque tu quittes le pays, il te retient… Mais comme Banbousha a dans ses mains le cœur de l’enfant, le chemin finira par rendre Chorten à son compagnon et ils pourront reprendre leur fuite.
Le ton est donné d’emblée. Dans ce texte pour marionnette, Jean Cagnard met en jeu une épreuve. Chorten et Banbousha vont devoir traverser la montagne, lutter contre le froid, affronter la mort. Ils auront pour guide un yak. Jean Cagnard nous plonge dans l’univers du conte bien sûr, qu’il mêle à la poésie, certaines séquences pourraient être comme des haïkus.
Pendant cette marche, le papillon sera présent, par deux fois. Une première nuit, Chorten a froid et Banbousha l’invite à se serrer contre lui. Cela n’est pas suffisant pour l’enfant : « J’ai toujours froid./ C’est parce que tu penses que le froid est un dragon. Et si c’était un papillon./ (temps)/ J’ai chaud. » Puis, à la fin de la traversée, une nuée de papillons les accueillera. Le papillon devient ce petit rien, différent pour chacun, qui permet de pouvoir continuer : une émotion éphémère, l’image de la fragilité et de la beauté à la fois, de la légèreté, le sens de l’humour, une petite lumière…
Le plaisir de lecture de cet album-théâtre tient également au superbe travail d’illustrations de Rolf Ball. Il a également peint une partie des décors du spectacle de la Compagnie Arkétal (qui a passé commande à Jean Cagnard de ce texte). Rolf Ball réalise, entre autres, des sculptures sur neige pour le Festival du voyageur au Canada. Là encore, il s’agit de papillons, de neige cette fois.

Des papillons sous les pas de Jean Cagnard, illust. Rolf Ball, Éditions du Bonhomme Vert, 50 pages, 17

Le sourire du papillon Par Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°84 , juin 2007.
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