éditions Solitaires intempestifs
A propos
Les Solitaires intempestifs
Née une deuxième fois en 1997, cette jeune maison d’édition montre une belle vitalité dans un secteur en peau de chagrin pour faire connaître une nouvelle génération d’auteurs dramatiques. Rencontre avec François Berreur son directeur.
Nouveaux venus dans le champ restreint de l’édition théâtrale, Les Solitaires intempestifs ont tout pour attirer lecteurs et manuscrits. Un nom radieux en forme de manifeste, emprunté à Peter Handke dans Par les Villages : « désespérés vous seriez déjà morts. On ne peut pas renoncer. Ne jouez pas les solitaires intempestifs (…) Ne voyez-vous pas dans l’abandon où vous êtes une lueur des dieux ». Une histoire jeune et un écrivain talentueux pour présider à la naissance en 1992 des Solitaires : Jean-Luc Lagarce, mort trois ans plus tard. François Berreur, seul aujourd’hui aux commandes,...
Ouvrages chroniqués
Pasaran
de
Philippe Malone
Lmda N°33
La collaboration entre la Mousson d’été et les Solitaires intempestifs est fructueuse : huit pièces à déguster. Et de nouvelles voix à entendre.
Quand on reçoit le coffret de La Mousson d’été, la première surprise, c’est son prix, 149 FF pour huit pièces. Chaque ouvrage coûtant séparement 50 FF, c’est vraiment une opération cadeau. François Berreur, responsable des Solitaires intempestifs, cherche toujours à impulser de nouvelles collaborations : « Nous avons déjà publié un coffret Du Monde entier de 28 ouvrages, réalisé en co-édition...
Une moisson théâtrale
janvier 2001
Le Pate(r)
de
Flore Lefebvre des Noëttes
2020
Lmda N°216
Après La Mate, publié en 2013 autour de la figure de la mère, puis Juliette et les années 70, sur l’après-mai 68, Flore Lefebvre des Noëttes boucle une trilogie familiale avec ce dernier volet Le Pate(r) : Ou comment faire vent de la mort entière ?, un texte centré sur la folie de son père. Le sous-titre est une déclinaison du nom de famille, un nom lourd à porter : Fervent de Lamorantière....
Le Pate(r) de Flore Lefebvre des Noëttes
septembre 2020
Le Pays lointain
de
Jean-Luc Lagarce
1999
Lmda N°16
Deux parutions posthumes du metteur en scène Jean-Luc Lagarce donnent l’image impressionnante d’un homme apaisé face à la mort. Ou presque.
Rongé par le sida depuis huit ans, Jean-Luc Lagarce, décédé en octobre 1995 à 39 ans, avait fini par apprivoiser la mort. Et s’il n’avait jamais fait de sa maladie le sujet de ses textes, la mort en revanche y était de plus en plus présente. C’est ce sentiment d’une fin imminente qui semble avoir dicté de bout en bout ses toutes dernières pièces. J’étais dans ma maison et j’attendais que la...
La ronde des morts et des vivants
juin 1996
Pièces de clowns, 1987-2013
de
François Cervantes
2018
Lmda N°198
Quand le regard décalé du clown découvre et raconte le monde à ceux qui sauront le voir.
François Cervantes a passé trente ans à explorer le monde des clowns, à voyager avec ces personnages étranges, enfantins, grotesques ou inquiétants, sortes de doubles de nous-mêmes venus de l’intérieur et qui « nous donnent à voir cet être qui porte des désirs immenses, qui n’a pas les moyens de les réaliser, mais qui n’y renonce pas pour autant et qui court à la catastrophe ». Cinq...
Ils en rient encore !
novembre 2018
Pièces de guerre en Suisse
de
Antoinette Rychner
2020
Lmda N°211
En trois ouvrages lucides, amers, rebelles, Antoinette Rychner interroge notre responsabilité à habiter le monde.
Un premier ouvrage estomaque souvent. Ainsi Le Prix (Buchet-Chastel, 2015), entre imaginaire surréaliste et réalité triviale, évoque la quête de reconnaissance effrénée d’un sculpteur qui, à partir de matières organiques tirées de son nombril, enfante des créatures étranges, des Ropfs. Au bord de la folie, il ne cesse de se poser des questions sur son travail de création, sa famille et sa...
Révolte helvète
mars 2020
Pour Koltès
de
François Bon
2000
Lmda N°31
Attelé à la tâche d’écriture depuis près de vingt ans, entre récits et romans, François Bon s’aventure depuis peu dans le théâtre et y creuse doucement sa trace.
L’acteur doit quitter le théâtre avant d’entrer en scène« . Au terme de notre conversation, François Bon pioche de mémoire dans la prose de son ami Valère Novarina pour résumer cette sorte d’indécision où il se tient par rapport à la scène. Le théâtre, pas la théâtralité. Le théâtre comme mise en corps, mise en voix de la parole dans le présent immédiat et l’espace nu de la scène....
Dans l’espace vide du théâtre
juillet 2000